Erasme, Eloge de la Folie, étude linéaire de la préface, questionnaires bac et commentaire LIV
Objet d'étude : "La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle" Rabelais, "Gargantua" / Parcours : "Rire et savoir".
Exercices bac français Rabelais Gargantua parcours "rire et savoir" . Evaluez votre niveau, testez vos connaissances-Progressez avec les exercices
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Erasme, Eloge de la folie
Érasme (Didier Érasme), également appelé Érasme de Rotterdam (Desiderius Erasmus Roterodamus), né dans la nuit du 27 au 28 octobre 14661, à Rotterdam, mort le 12 juillet 1536 à Bâle, est un chanoine régulier de saint Augustin, philosophe, humaniste et théologien néerlandais, considéré comme l'une des figures majeures de la culture néerlandaise et occidentale.
Il reste essentiellement connu aujourd'hui pour sa declamatio satirique Éloge de la Folie (1511) et, dans une moindre mesure, pour ses Adages
Il s’agit d’une fiction burlesque et allégorique, qui doit peut-être quelque chose à l'œuvre De triumpho stultitiae de l'humaniste italien Faustino Perisauli de Tredozio (près de Forlì)19. Érasme y fait parler la déesse de la Folie et lui prête une critique virulente des diverses professions et catégories sociales, notamment les théologiens, les maîtres, les moines et le haut clergé, mais aussi les courtisans dont nous avons une satire mordante. Cet auteur a excellé dans le genre satirique. Ainsi, il est l’auteur des Colloques, piquante satire des mœurs de son époque qui souligne l’indépendance de son esprit. Mais dans l’Éloge de la Folie, la satire s’élargit et dépasse l’époque de son auteur pour atteindre la société humaine en général. L'ouvrage sera mis à l'Index en 1559 lors de la Contre-Réforme.
Elle commence avec un savant éloge imité de l’auteur satirique grec Lucien, dont Érasme et Thomas More avaient récemment traduit l’œuvre en latin, un morceau de virtuosité dans le délire. Le ton devient plus sombre dans une série de discours solennels, lorsque la folie fait l’éloge de l’aveuglement et de la démence et lorsqu’on passe à un examen satirique des superstitions et des pratiques pieuses dans l’Église catholique ainsi qu’à la folie des pédants. Érasme était récemment rentré profondément déçu de Rome, où il avait décliné des avances de la Curie. Peu à peu la Folie prend la propre voix d’Érasme qui annonce le châtiment. L’essai se termine en décrivant de façon sincère et émouvante les véritables idéaux chrétiens.
Questionnaire sur Erasme, sa vie, son œuvre
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Qui est Erasme ?
- Erasme est le Prince des Humanistes, il tente de réformer l'église chrétienne tout en restant catholique. Il est la figure centrale de la Renaissance.
- Quelle éducation Erasme a t'-il reçu ?
- Il est issu d'une famille aisée qui a donné à Erasme une bonne éducation avant d'être confié à ses oncles après le décés de ses parents, morts de la peste , Erasme n'avait alors que 13 ans.
- A t'-il connu la vie monastique ?
- Oui, ses oncles décident de le faire entrer au couvent. Il garde des années de sa vie monastique, un goût amer pour les règles et le savoir reçu pendant cette période qu'il estime trop pauvre. Il remet l'enseignement en question.
- Fait-il des études ?
- Oui il fait des études sur Paris, des études de théologie
- Quand rencontre t'-il Thomas More ?
- Il fait la connaissance de Thomas More lors d'un voyage en Angleterre
- Quel ouvrage Erasme dédie t'-il à Thomas More ?
- Il lui dédie son ouvrage, L'Eloge de la folie.
- Comment sera t'-il rendu célèbre dans toute l'Europe ?
- Il sera rendu célèbre dans toute l'Europe en publiant une édition en 1516, une édition savante du Nouveau Testament.
- Sur quel point Erasme est-il en désaccord avec Luther ?
- Sur la question du libre arbitre de l'homme, idée défendue par Erasme et combattue par Luther.
- L'Eloge de la folie
- Quel genre d'ouvrage L'Eloge à la folie est-il ?
- C'est un ouvrage assez court, écrit en latin, Encomium Moriae est le titre latin du livre. Il fut rédigé en un laps de temps assez bref, environ deux semaines en Angleterre.
- Que met-il en scène dans ce livre ?
- Il met en scène la folie et s'adresse directement au lecteur.
- Que dénonce t'-il ?
- Il dénonce le dogmatisme et l'absence de raison de son époque. Il fait une satire de la société.
- Comment comprenez-vous le titre ?
- C'est un petit traité dans lequel Erasme fait l'éloge de la folie mais on peut l'entendre comme un génitif subjectif et dire que c'est la folie qui fait un éloge = la folie fait son propre éloge. C'est une ambiguité qui appelle une lecture attentive. La moria = folie en latin est mise en scène dans le but de critiquer la société de son époque.
Problématique : comment Erasme définit-il sa démarche? Que lui permet "cette plaisanterie"?
Pour aller plus loin
Consultez l'étude linéaire
- Problématique : Comment Erasme définit-il sa démarche? Que lui permet "cette plaisanterie"?
- Mouvements :
- Mouvement 1 : une simple distraction
- Mouvement 2 : une bagatelle qui mène au sérieux
- Mouvement 3 : la liberté de railler avec raison
- Mouvement 4 : un texte instructif
La préface d'Erasme
Etude linéaire Erasme la préface (1.85 Mo)
ERASME, ELOGE DE LA FOLIE, CHAPITRE LIV
LIV
Aussitôt après le bonheur des théologiens, vient celui des gens vulgairement appelés Religieux ou Moines, par une double désignation fausse, car la plupart sont fort loin de la religion et personne ne circule davantage. en tous lieux que ces prétendus solitaires. Ils seraient, à mon sens, les plus malheureux des hommes, si je ne les secourais de mille manières. Leur espèce est universellement exécrée, au point que leur rencontre fortuite passe pour porter malheur, et pourtant ils ont d’eux-mêmes une opinion magnifique. Ils estiment que la plus haute piété est de ne rien savoir, pas même lire. Quand ils braient comme des ânes dans les églises, en chantant leurs psaumes qu’ils numérotent sans les comprendre, ils croient réjouir les oreilles des personnes célestes. De leur crasse et de leur mendicité beaucoup se font gloire ; ils beuglent aux portes pour avoir du pain ; ils encombrent partout les auberges, les voitures, les bateaux, au grand dommage des autres mendiants. Aimables gens qui prétendent rappeler les Apôtres par de la saleté et de l’ignorance, de la grossièreté et de l’impudence !
Le plus drôle est que tous leurs actes suivent une règle et qu’ils croiraient faire péché grave s’ils s’écartaient le moins du monde de sa rigueur mathématique : combien de nœuds à la sandale, quelle couleur à la ceinture, quelle bigarrure au vêtement, de quelle étoffe la ceinture et de quelle largeur, de quelle forme le capuchon et de quelle capacité en boisseaux, de combien de doigts la largeur de la tonsure, et combien d’heures pour le sommeil ! Qui ne voit à quel point cette égalité est inégale, exigée d’êtres si divers au physique et au moral ? Ces niaiseries, pourtant, les enorgueillissent si fort qu’ils méprisent tout le monde et se méprisent d’un ordre à l’autre. Des hommes, qui professent la charité apostolique, poussent les hauts cris pour un habit différemment serré, pour une couleur un peu plus sombre. Rigidement attachés à leurs usages, les uns ont le froc de laine de Cilicie et la chemise de toile de Milet, les autres portent la toile en dessus, la laine en dessous. Il en est qui redoutent comme un poison le contact de l’argent, mais nullement le vin ni les femmes. Tous ont le désir de se singulariser par leur genre de vie. Ce qu’ils ambitionnent n’est pas de ressembler au Christ, mais de se différencier entre eux. Leurs surnoms aussi les rendent considérablement fiers : entre ceux qui se réjouissent d’être appelés Cordeliers, on distingue les Coletans, les Mineurs, les Minimes, les Bullistes. Et voici les Bénédictins, les Bernardins, les Brigittins, les Augustins, les Guillemites, les Jacobins, comme s’il ne suffisait pas de se nommer Chrétiens !
Leurs cérémonies, leurs petites traditions tout humaines, ont à leurs yeux tant de prix que la récompense n’en saurait être que le ciel. Ils oublient que le Christ, dédaignant tout cela, leur demandera seulement s’ils ont obéi à sa loi, celle de la charité. L’un étalera sa panse gonflée de poissons de toute sorte ; l’autre videra cent boisseaux de psaumes ; un autre comptera ses myriades de jeûnes, où l’unique repas du jour lui remplissait le ventre à crever ; un autre fera de ses pratiques un tas assez gros pour surcharger sept navires ; un autre se glorifiera de n’avoir pas touché à l’argent pendant soixante ans, sinon avec les doigts gantés ; un autre produira son capuchon, si crasseux et si sordide qu’un matelot ne le mettrait pas sur sa peau ; un autre rappellera qu’il a vécu plus de onze lustres au même lieu, attaché comme une éponge ; un autre prétendra qu’il s’est cassé la voix à force de chanter ; un autre qu’il s’est abruti par la solitude ou qu’il a perdu, dans le silence perpétuel, l’usage de la parole.
Mais le Christ arrêtera le flot sans fin de ces glorifications : « Quelle est, dira-t-il, cette nouvelle espèce de Juifs ? Je ne reconnais qu’une loi pour la mienne ; c’est la seule dont nul ne me parle. Jadis, et sans user du voile des paraboles, j’ai promis clairement l’héritage de mon Père, non pour des capuchons, petites oraisons ou abstinences, mais pour les œuvres de foi et de charité. Je ne connais pas ceux-ci, qui connaissent trop leurs mérites ; s’ils veulent paraître plus saints que moi, qu’ils aillent habiter à leur gré le ciel des Abraxasiens ou s’en faire construire un nouveau par ceux dont ils ont mis les mesquines traditions au-dessus de mes préceptes ! » Quand nos gens entendront ce langage et se verront préférer des matelots et des rouliers, quelle tête feront-ils en se regardant ?
En attendant, grâce à moi, ils jouissent de leur espérance. Et, bien qu’ils soient étrangers à la chose publique, personne n’ose leur témoigner de mépris, surtout aux Mendiants qui détiennent les secrets de tous, par ce qu’ils appellent les confessions. Ils se font un crime, il est vrai, d’en trahir le secret, à moins toutefois qu’ils n’aient bu et se veuillent divertir d’histoires plaisantes ; ils laissent alors le champ aux suppositions, sans livrer les noms. N’irritez pas ces guêpes ; ils se vengeraient dans leurs sermons où ils désignent un ennemi par des allusions indirectes, mais que tout le monde saisit pour peu qu’on sache comprendre. Ils ne cesseront d’aboyer que si on leur met la pâtée dans la bouche.
Quel comédien, quel bateleur, trouverez-vous plus forts que ces prédicateurs, rhéteurs ridicules assurément, mais habiles à singer les usages traditionnels de la rhétorique ? Comme ils gesticulent, Dieux immortels ! Comme ils savent adapter la voix, et fredonner, et s’agiter, et changer successivement l’expression de leur visage, et à tout bout de champ s’exclamer ! Ces recettes pour prêcher sont un secret que les petits frères se passent de main en main.
Problématique : Comment Erasme dénonce t'-il l'institution religieuse ?
Problématique :
Comment Erasme dénonce t'-il l'institution religieuse ?
Plan pour un commentaire littéraire
I – Une satire des institutions religieuses
II – Un réquisitoire
III – Un message évangélique
Érasme a bien connu les institutions religieuses puisqu’il entre au couvent dès son adolescence. Mais il développe très vite un véritable esprit critique envers la vie monacale. Grâce à sa curiosité intellectuelle et sa fréquentation des humanistes européens, il devient une référence et participe au grand mouvement humaniste de l’Évangélisme. L’Éloge de la Folie est sans doute son œuvre la plus célèbre. Il y met en scène Moria (la folie, en latin) pour critiquer la société de son époque.
Nous allons voir comment Érasme dénonce l’institution religieuse.
Nous verrons qu’Érasme fait un portrait satirique des ordres religieux, afin d’en faire le réquisitoire et de délivrer un message évangélique.
Questionnaire et analyse du passage
De quoi est-il question dans le passage ?
Dans notre extrait Erasme fait une critique des moines. C'est une remise en question de la religion dont il a bien connu les Institutions puisqu'il a fait quelques années de couvent. Il a un esprit très critique vis-à-vis de la vie monacale.
I – Une satire des institutions religieuses
Comment Erasme prend t'-il de la distance par rapport à son texte ?
Par l'intermédiaire de la folie, la Moria prend la parole, c'est une prosopopée = le fait de faire parler une chose abstraite, ici la folie. Par cette mise en scène, Erasme prend du recul ce qui lui permet de critiquer de manière masquée, les moines avec ironie.
Que peut-on dire de la situation d'énonciation ?
C'est Moria qui parle. On a les indices de la première personne pour désigner la Moria « à mon sens », « grâce à moi ». La folie se porte garant du bonheur des moines « ils seraient à mon sens, les plus malheureux des hommes, si je ne les secourais de mille manières ». Les moines adhèrent sans le savoir à leur propre déraison, ce qui assure leur bonheur. Cette idée est encore renforcée de manière hyperbolique « mille manières ».
Quel jugement la folie a t'-elle sur le moines ?
Ils sont dans l'illusion, ils n'ont pas une vision juste d'eux-mêmes « ils ont d'eux-mêmes, ils estiment, ils croient, beaucoup se font gloire ». Le jugement est donc négatif.
Comment la catégorie sociale « des moines » apparaît-elle au lecteur ?
Cette catégorie sociale des moines est universellement détestée ainsi que le suggère la phrase « Leur espèce est universellement exécrée, au point que leur rencontre fortuite passe pour porter malheur ». L'adverbe de manière « universellement » permet de faire un portrait très dépréciatif des moines, à cela s'ajoute leur saleté qui ne contribue pas à les valoriser d'un point de vue physique
« de la saleté et de l’ignorance, de la grossièreté et de l’impudence »
Qu'en est-il du portrait moral ?
Le portrait moral n'est pas non plus valorisant : « sans les comprendre, ignorance, grossièreté, impudence »
Quels sont les éléments représentatifs de la satire ?
La bêtise : ils ne comprennent pas ce qu'ils chantent, leurs psaumes
Ils ne savent pas chanter, « ils braient comme des ânes dans les églises ».
La comparaison renforce l'aspect dépréciatif de la critique des moines.
Ils ont la réputation d'être ignorants et bêtes.
Quelle est l'urgence pour Erasme ?
Ils doivent comprendre le sens des paroles de l'Evangile, la parole divine. S'ils restent dans leur ignorance, ils ne peuvent pas être considérés comme des fidèles de Dieu.
Relevez une métaphore qui montre qu'Erasme tente de déshumaniser les moines
« Ils beuglent aux portes ». Après la comparaison avec l'âne, ils sont à présent assimilés à des bovins = métaphore animale dépréciative. Mais les moines se croient malgré tout supérieurs.
II Un réquisitoire
Comment l'art de convaincre se traduit-il chez Erasme ?
Erasme tente de faire appel à l'intelligence du lecteur. Il faut lire en exerçant sa raison :
« Aussitôt après le bonheur des théologiens, vient celui des gens vulgairement appelés Religieux ou Moines, par une double désignation fausse, car la plupart sont fort loin de la religion et personne ne circule davantage en tous lieux que ces prétendus solitaires. »
Peut-on parler d'une complicité avec le lecteur ? Citez pour justifier votre réponse.
Oui on peut parler d'une complicité avec le lecteur : Erasme se moque et invite le lecteur à en faire autant. On peut justifier de cela par les métaphores animales « ils braient, ils beuglent ».
Relevez un jeu d'antithèses
On peut citer : « Leur espèce est universellement exécrée, au point que leur rencontre fortuite passe pour porter malheur, et pourtant ils ont d’eux-mêmes une opinion magnifique. » = Les religieux sont ridiculisés et dans l'illusion
Autre antithèse :
« Appelés Religieux ou Moines, par une double désignation fausse, car la plupart sont fort loin de la religion » = Religieux et fort loin de la religion.
Cela crée t'-il une mise en scène burlesque ?
Oui, il y a une mise en scène burlesque, on peut citer les ânes qui chantent des psaumes par exemple. L'ironie est mise en avant avec le ridicule de la situation. On parlera d'une caricature des institutions religieuses.
L'ironie est-elle omniprésente ?
Oui, l'ironie est omniprésente « Aimables gens », « le plus drôle est que... », « Ils seraient, à mon sens, les plus malheureux des hommes, si je ne les secourais de mille manières. ». Erasme se moque et les moines ne se rendent pas compte qu'ils sont insensés. Le texte est plein d'exclamations qui renforcent la désapprobation de la folie.
III - Un message évangélique
Les moines sont-ils retirés du monde ? Vivent-ils de façon isolés ?
En théorie oui mais en fait non car ils vivent en groupe « personne ne circule davantage en tous lieux que ces prétendus solitaires ». Ils sont toujours désignés par le pluriel et jamais par le singulier.
Devons-nous voir une critique du christianisme ?
Oui, il y a une critique du christianisme et un message évangélique. Nous notons un retour au texte sacré avec un accès à la lecture rendu plus facile par l'éducation. Cette exigence d'un savoir incontournable pour une bonne lecture des textes sacrés renforce l'ignorance des moines, « ils estiment que la plus piété est de ne rien savoir, pas même lire ».
Les comportements des moines sont-ils fidèles aux préceptes religieux ?
Non, ils ont de multiples règles mais elles ne sont pas en accord avec les préceptes religieux, ils tentent de « se différencier entre eux » alors que ce n'est pas l'essentiel. Ils oublient qu'ils sont chrétiens et accordent trop d'importance aux tenues vestimentaires bien loin des enseignements du Christ.
Les valeurs chrétiennes comme la charité, l'humilité, l'abstinence sont-elles respectées ?
Ils ne font pas preuve d'ouverture d'esprit compatible avec ces valeurs, ils sont « rigidement attachés à leurs usages ». L'étroitesse d'esprit les caractérise alors qu'il faudrait de la tolérance et de l'ouverture d'esprit. Même s'ils professent la charité, ils accordent en réalité plus d'importance à la querelle des costumes entre les ordres.
Ils ne sont pas chrétiens dans l'âme, ils ont un goût trop prononcé pour la bonne chair et ne font pas toujours preuve d'abstinence : «il en est qui redoutent comme un poison le contact de l'argent, mais nullement le vin ni les femmes ». L'image du péché domine, la dénonciation est ironique. La foi perd tout son sens et Erasme le rappelle au lecteur.
Comment s'élever dans ce cas à l'enseignement de Dieu ?
Puisque les institutions religieuses en sont incapables, il faut revenir à la Bible et avec la plus grande attention et la plus grande ouverture d'esprit, faire une lecture intelligente des textes sacrés pour prétendre s'élever à l'enseignement de Dieu. Un accès direct à l'enseignement divin est possible par l'éducation de l'esprit devenu autonome et critique.
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Date de dernière mise à jour : 04/08/2024
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