Aristote, biographie, citations, oeuvres principales, système philosophique : Fiche auteur bac terminale 2024
Textes de référence, réflexions, système philosophique, cours, vidéos, lexiques de citations et de définitions. Sa vie, son oeuvre, la Rhétorique, Métaphysique, Ethique à Nicomaque, la Politique
Sa vie, son oeuvre
Biographie d'Aristote, sa vie, son oeuvre
Aristote ( - ) (en grec ancien : ?ριστοτ?λης [aristotel??s]) est un philosophe grec de l'Antiquité. Avec Platon, dont il fut le disciple à l'Académie, il est l'un des penseurs les plus influents que le monde occidental ait connu. Il est aussi l'un des rares à avoir abordé presque tous les domaines de connaissance de son temps : biologie, physique, métaphysique, logique, poétique, politique, rhétorique et de façon ponctuelle l'économie. Chez Aristote, la philosophie est comprise dans un sens plus large : elle est à la fois recherche du savoir pour lui-même, interrogation sur le monde et science des sciences.
384 avant J.-C : naissance d’Aristote, fils du médecin Nicomaque
- 367 à 347 : il suit l’enseignement de Platon à l’Académie d’Athènes.
- 335 : Aristote fonde le Lycée. C’est là qu’il compose la plus grande partie de ses ouvrages.
La Logique (Organon)
- Catégories - Les Catégories est le titre donné à une œuvre d'Aristote, placée en tête de son Organon. Aristote développe dans ce traité les bases de sa logique et de son ontologie, en étudiant la façon dont l'être peut se dire dans le langage, particulièrement dans la langue grecque. Le terme « catégorie » vient du grec ancien κατηγορ?α (katêgoria) qui signifie « qualité attribuée à un objet », et chez Aristote, ce terme est souvent synonyme d'« affirmation ». Les catégories seront ainsi les manières d'affirmer l'être et ses attributs, c'est-à-dire les différentes façons de signifier et de désigner ce qui est en général. L'élaboration des premiers éléments du discours sur l'être dans ce traité pose les bases de la théorie des propositions prédicatives, théorie qui sera exposée dans le traité qui suit les Catégories, à savoir le traité De l'interprétation, et qui sera formalisée par les logiciens modernes à la fin du xixe et au début du xxe siècle, sous le nom de calcul des prédicats. Traduites en latin dès l'antiquité, les Catégories ont servi, d'une part, de base pour la discussion de thèses ontologiques et épistémologiques à travers toute l'histoire de la philosophie, et, d'autre part, comme « texte de base à la logique et la métaphysique occidentales ».
- De l'interprétation - De l'interprétation est une œuvre d'Aristote, deuxième ouvrage de l'Organon, traitant des propositions. Cet ouvrage est aussi souvent mentionné sous son titre latin ou grec.
- Premiers Analytiques - Les Premiers Analytiques sont un ouvrage d'Aristote et constituent le troisième livre de l’Organon et la première partie des Analytiques. Aristote y développe l'essentiel de sa logique et de la syllogistique qui constitue la naissance de la logique comme discipline formelle.
- Seconds Analytiques - Les Seconds Analytiques ou Analytiques postérieurs sont un ouvrage d'Aristote et constituent le quatrième livre de l'Organon, et la seconde partie des Analytiques. Ils traitent, non plus comme les Premiers Analytiques, du syllogisme en général, mais d'un type particulier de syllogisme, le « syllogisme scientifique », ou démonstration. « La démonstration est une sorte de syllogisme. » La science y est présentée comme un système déductif.
- Topiques - Les Topiques est un ouvrage du philosophe grec Aristote. Il s’agit du cinquième livre de l’Organon, ensemble de traités de logique et d'argumentation.
- Réfutations sophistiques - Les Réfutations sophistiques est le sixième des traités logiques d’Aristote, rassemblés sous le titre d’Organon, donc le dernier selon la classification moderne. Les Réfutations traitent des sophismes, qui sont des raisonnements fallacieux avec l'apparence du vrai, dont les amphibologies ou les équivocations sont des exemples. Aristote y réfute notamment le paradoxe du menteur.
La science pratique (morale et politique)
- Éthique à Nicomaque - L'Éthique à Nicomaque est un ouvrage d'Aristote qui traite de l'éthique, de la politique et de l'économie. Il est, avec l'Éthique à Eudème et la Grande Morale, l'un des trois principaux livres exposant la philosophie morale d'Aristote.
- Éthique à Eudème - L’Éthique à Eudème est un traité de morale composé par Aristote.
- Des vertus et des vices
- Politique - La Politique, ou si l'on veut traduire le terme au pluriel du grec ancien, Πολιτικ?, par Questions de Politique, est un ouvrage en huit livres d’Aristote, dans lequel le philosophe grec s'attache à étudier les diverses questions que pose la vie d'une cité-État.
- Constitution des Athéniens - La Constitution des Athéniens est une œuvre antique d'Aristote, décrivant le régime politique dans l'Athènes antique.
La science productive
- Poétique
- Rhétorique
Les sciences théoriques
- Physique
- De la Génération et de la Corruption
- Sur L’Univers
- Traité du ciel - Du ciel est un traité d'Aristote constitué de quatre livres dans lesquels il expose ses théories astronomiques. Son attribution à Aristote a parfois été contestée.
- Météorologiques
- De l'âme (en latin : de anima)
- La Métaphysique - La Métaphysique est un ensemble de quatorze livres écrits par Aristote et réunis uniquement après sa mort. Le titre Métaphysique n'est pas d'Aristote lui-même, mais a été donné par le bibliothécaire Andronicos de Rhodes, qui a rassemblé et organisé les livres.
Les ouvrages zoologiques
- Histoire des animaux - L’Histoire des animaux est un ouvrage zoologique écrit en langue grecque vers 343 av. J.-C. par Aristote.
- Parties des animaux - Les Parties des animaux est un traité d'Aristote composé de quatre livres ; il présente une classification des animaux et critique les positions platoniciennes de la conception de la nature du vivant.
- Du Mouvement des animaux
- Marche des animaux
- Génération des animaux - De la génération des animaux est un ouvrage de zoologie écrit par Aristote en langue grecque ; la rédaction définitive est située entre 330 et 322 av. J.-C.
Les petits traités
- Psychologie d'Aristote. Opuscules (Parva naturalia)
- De la sensation et des sensibles (de sensu et sensibilibus)
- De la mémoire et de la réminiscence
- Du sommeil et de la veille
- Des rêves
- De la divination dans le sommeil
- De la longévité et de la vie brève
- De la jeunesse et de la vieillesse
- De la respiration
- De la vie et de la mort
La Métaphysique
La Métaphysique. Commentaire philosophique, Quelle est la nature de la sagesse?
La Métaphysique est un ensemble de quatorze livres écrits par Aristote et réunis uniquement après sa mort. Le titre Métaphysique n'est pas d'Aristote lui-même, mais a été donné par le bibliothécaire Andronicos de Rhodes, qui a rassemblé et organisé les livres.
La Métaphysique constitue un des sommets de la philosophie de l’Antiquité et eut une influence fondamentale sur toute la métaphysique et la philosophie postérieures. Aristote y développe notamment une science de l'être en tant qu'être, une ontologie et une théologie. Tandis que dans le Théétète le propre de l'activité du philosophe est de s'étonner, et c'est là son principe et son origine, et que dans le Critias, Platon écrit que les hommes ont commencé à composer des mythologies et à s'intéresser au passé par des recherches, Aristote écrit dans le Livre A que c'est par l'activité de l'étonnement que l'homme s'est mis à philosopher, de la même manière de tout temps.
Livre A : quelle est la nature de la sagesse ?
Pour Aristote, l'homme possède un désir naturel de connaissance :
- « Tous les hommes désirent par nature savoir (en grec ancien, τ? ε?δ?ναι) ; l'amour des sensations en est le signe. En effet, celles-ci, en dehors de leur utilité, sont aimées pour elles-mêmes et plus que les autres, celles qui nous viennent par les yeux. Car ce n'est pas seulement pour agir mais aussi quand nous sommes sur le point de ne pas agir, que nous choisissons de voir, à l'encontre, pour ainsi dire de tout le reste. La cause en est que parmi les sensations la vue nous fait au plus haut point connaître et montre des différences plus nombreuses. »
-
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Qu'est-ce que la philosophie? Cours, commentaire Aristote, Métaphysique I,2, questionnaires, citations, définitions. Bac 2020/2021-La question philosophique. Commentaire philosophique Aristote, Métaphysique, I, 2-Le questionnement philosophique part de l’étonnement-Questionnaire pour s’initier aux premières notions
Livre B : les apories
Le livre B a été écrit à la même époque que le livre A, dans les années qui ont suivi immédiatement le décès de Platon, mort en 348-347 av. J.-C. Aristote, qui utilise la première personne du pluriel « nous », indique par là qu’il est lui-même un platonicien. Le livre développe les problèmes liés à la nouvelle science de la métaphysique qu’Aristote propose à grands traits, celle qu’il appelle « la science que nous recherchons » : ce livre des problèmes part directement de la question fondamentale de Platon, c’est-à-dire la réalité du monde suprasensible. La tâche de la métaphysique est formulée en termes platoniciens : les réalités transcendantes, dont nous croyons qu’elles existent séparées des phénomènes sensibles, comme les Idées ou les objets de la pensée mathématique, existent-elles vraiment ? Et si elles n’existent pas, pouvons-nous affirmer, en plus et au-dessus des choses sensibles (en grec, α?σθητ? ο?σ?α), l’existence d’un autre genre de réalité suprasensible quelconque ? La toute première phrase va droit à la question centrale de la transcendance et les problèmes qui suivent se développent à partir de là comme le tronc et les branches d’un arbre à partir de ses racines. Dans ce livre, Aristote analyse une série d'apories qui prennent la forme de questions :
l'étude des causes appartient-elle à une seule science ? la science des premiers principes de la substance est-elle aussi la science des principes généraux de la démonstration ? y a-t-il une seule science pour toutes les substances ? n'y a-t-il que des substances sensibles ? quelle est la science des attributs essentiels des substances ? les principes et les éléments sont-ils les genres ou les parties intrinsèques ? ou les genres les plus rapprochés des individus ou les plus élevés ? en dehors de la matière, y a-t-il quelque chose qui soit cause en soi ? les principes sont-ils limités numériquement ou spécifiquement ? les principes des êtres corruptibles et incorruptibles sont-ils les mêmes ? l'Un et l'Être sont-ils des universels ou semblables à des objets individuels ? sont-ils en puissance ou en acte ? les êtres mathématiques sont-ils des substances, et sont-ils séparés ou immanents ?
Livre Γ
Aristote cherche donc la science qui étudie l'Être en tant qu'être et ses attributs essentiels. Les autres sciences découpent une certaine partie de l'être et en étudiant l'attribut essentiel. Mais ce qui est cherché, ce sont les principes premiers et les causes les plus élevées.
Il y a plusieurs acceptions de l'être, mais par rapport à un principe unique, à une nature unique : il y a donc une seule science pour étudier les êtres en tant qu'êtres.
Qu'en est-il de l'étude des axiomes ? Les axiomes embrassent tous les êtres. Tous les hommes se servent des axiomes, mais dans la mesure qui leur convient. Ils relèvent de l'étude de la connaissance de l'Être en tant qu'Être : ce sont les conditions de la vérité des propositions, donc c'est une propédeutique de la science. Le philosophe doit donc aussi étudier les principes du raisonnement syllogistique.
Le principe le plus certain de tous, le mieux connu est :
- « Il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas en même temps au même sujet et sous le même rapport ». On ne peut le concevoir, le penser véritablement même si on peut l'énoncer ; c'est une loi de la pensée.
-
Livre Δ
Ce livre est une analyse d'une trentaine de concepts, entre autres celui de principe
Livre E
Ce livre procède tout d'abord à des distinctions entre les différentes sciences
Aristote analyse ensuite les différents sens de l'être :
l'être par accident ; l'être comme vrai ; les catégories ; l'être en puissance et l'être en acte.
Livre Z
L'être se prend en de multiples sens : ce qu'est la chose, la substance ; un prédicat, entre autres.
Le pouvoir de la parole, la Rhétorique
Le pouvoir de la parole, ressources bac sur la rhétorique
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La rhétorique dans l'antiquité Grecque, Latine Aristote, Cicéron. Ouverture les mots mentent-ils? La terre est bleue comme une orange Eluard
Humanités Lettres Philosophie Les pouvoirs de la parole-La rhétorique dans l'antiquité Grecque, Latine Aristote, Cicéron.
L’éthique
Aristote, Ethique à Nicomaque. Commentaire littéraire, de la justice livre V
Aristote a abordé les questions éthiques dans deux ouvrages, l’Éthique à Eudème et l’Éthique à Nicomaque. Le premier est rattaché à la période antérieure à la fondation du Lycée, entre les années 348 à 355, et présente un premier état de sa pensée sur le sujet, dans un exposé simple et accessible, dont des morceaux seront repris plus tard dans l’Éthique à Nicomaque168. Les deux livres ont plus ou moins les mêmes préoccupations. Ils débutent par une réflexion sur l'eudémonisme, c'est-à-dire sur le bonheur ou l'épanouissement. Ils se poursuivent par une étude sur la nature de la vertu et de l'excellence. Aristote aborde également les traits de caractères nécessaires pour parvenir à cette vertu (arété).
Pour Aristote, l'éthique est un champ de la science pratique dont l'étude doit permettre aux êtres humains de vivre une vie meilleure. D'où l'importance des vertus éthiques (justice, courage, tempérance etc.), vues comme un mélange de raison, d'émotions et d'aptitudes sociales. Toutefois, Aristote, à la différence de Platon, ne croit pas que « l'étude des sciences et de la métaphysique soit un prérequis à une pleine compréhension de notre bien ». Pour lui, la vie bonne exige que nous ayons acquis « la capacité de comprendre en chaque occasion quelles sont les actions les plus conformes à la raison ». L'important n'est pas de suivre des règles générales mais d'acquérir « à travers la pratique les aptitudes délibératives, émotionnelles et sociales qui nous rendent capable de mettre notre compréhension générale du bien-être en pratique ». Il n'a pas pour but de « savoir ce qu’est la vertu en son essence » mais de montrer comment faire afin de devenir vertueux
Aristote considère l'éthique comme un champ autonome qui ne requiert aucune expertise dans d'autres champs. Par ailleurs, la justice est différente du bien commun et inférieure à lui. Aussi, à la différence de Platon pour qui justice et bien commun doivent être recherchés pour eux-mêmes et pour leurs résultats, pour Aristote, la justice doit être recherchée seulement pour ses conséquence
Le bien : une notion centrale
il n'est pas désirable pour la recherche d'autres biens ; les autres biens sont désirables à la seule fin de l'atteindre. Aussi Aristote fait-il de l'éthique une science constitutive de la politique : « Pour la conduite de la vie, la connaissance de ce bien est d’un grand poids […] et dépend de la science suprême et architectonique par excellence (qui) est manifestement la politique car c’est elle qui détermine quelles sont parmi les sciences celles qui sont nécessaires dans les cités ». La fin ultime de l’être humain est aussi liée à l’?ργον / ergon, c'est-à-dire à sa tâche, à sa fonction qui, pour lui, consiste à utiliser la part rationnelle de l'homme de manière conforme à la vertu (?ρετ?, « aretê ») et à l'excellence. Pour vivre bien, nous devons pratiquer des activités « qui durant toute notre vie actualisent les vertus de la partie rationnelle de l'âme ».
Théorie des vertus
Aristote distingue deux sortes de vertus : les vertus intellectuelles, qui « dépendent dans une large mesure de l’enseignement reçu » et les vertus morales, qui sont « le produit de l’habitude »: « C’est en pratiquant les actions justes que nous devenons justes, les actions modérées que nous devenons modérés, et les actions courageuses que nous devenons courageux ».
Les vertus intellectuelles comprennent :
- la science (épistémè), qui s'appuie sur l'induction et procède par syllogisme ;
- l'art (technè), qui est « une certaine disposition accompagnée de règle vraie », telle l'architecture ;
- la prudence (phronesis) ou « l'art de délibérer correctement sur ce qui est bon et avantageux » ;
- la compréhension intuitive (noûs) qui est la saisie des principes ;
- la sagesse théorique (sophia), considérée comme « la plus achevée des formes du savoir »
Une personne intempérante ne suit pas la raison mais les émotions. Or, la vertu morale est une voie moyenne entre deux vices, l'un par excès et l'autre par défaut : « C’est tout un travail que d’être vertueux. En toute chose, en effet, on a peine à trouver le moyen ». Il existe chez Aristote quatre formes d'excès : « (a) l'impétuosité causée par le plaisir, (b) l'impétuosité causée par la colère, (c) la faiblesse causée par le plaisir, (d) la faiblesse causée par la colère »
« En toute chose, enfin il faut surtout se tenir en garde contre ce qui est agréable et contre le plaisir, car en cette matière nous ne jugeons pas avec impartialité ». Une personne qui se maîtrise et fait preuve de tempérance bien qu'elle soit soumise aux passions (pathos) conserve la force de suivre la raison et fait preuve d'auto-discipline. Celle-ci se renforce par l'habitude : « C’est en nous abstenant des plaisirs que nous devenons modérés, et une fois que nous le sommes devenus, c’est alors que nous sommes le plus capables de pratiquer cette abstention »
Prudence et délibération sur les moyens d'atteindre une fin
La phronêsis sert à combler « la distance infinie entre l'efficace réelle du moyen et la réalisation de la fin ». La phronêsis est liée à l'intuition, au coup d'œil, aussi n'est-elle pas indécision.
Aristote, Ethique à Nicomaque. Commentaire littéraire, de la justice livre V
La politique
L’homme, un animal politique - Peut-on être homme sans être citoyen?la politique est-elle naturelle à l’homme-Est-ce une construction artificielle?
Le Politique est l’un des plus anciens traités de philosophie politique de la Grèce antique et le seul ouvrage ancien qui analyse la problématique de la cité ainsi que le concept d'esclavage210. Aristote y examine la façon dont devrait être organisée la cité (en grec : π?λις, polis)
L’homme, un animal politique - Peut-on être homme sans être citoyen?la politique est-elle naturelle à l’homme-Est-ce une construction artificielle?
L’homme, un animal politique -Peut-on être homme sans être citoyen?la politique est-elle naturelle à l’homme-Est-ce une construction artificielle?Programme bac philosophie - L'homme? un animal politique Aristote-Freud Nature insociable-Rousseau la sociabilité n’est pas naturelle-Hobbes Le Citoyen et Machiavel
Citations représentatives de la philosophie d'Aristote
Aristote, la Politique et l’Amitié :
– “L’Homme est un animal politique”
– “Celui qui ne peut pas vivre en société, ou qui n’a besoin de rien parce qu’il se suffit à lui-même, ne fait point partie de l’Etat; c’est une brute ou un dieu”
– “L’amitié est une forme d’égalité comparable à la justice. Chacun rend à l’autre des bienfaits semblables à ceux qu’il a reçus”
Aristote et la Morale :
“Le Bien ne suffit pas à être heureux, mais le mal suffit à rendre malheureux”
– “Le bonheur est à ceux qui se suffisent à eux-mêmes”
– “Le Bien est ce vers quoi tend tout être”
– “Le Bonheur est une fin en soi”
Éthique à Nicomaque
Tous les arts, toutes les recherches méthodiques de l'esprit, aussi bien que tous nos actes et toutes nos décisions réfléchies semblent toujours avoir en vue quelque bien que nous désirons atteindre ; et c'est là ce qui fait qu'on a parfaitement défini le bien quand on a dit qu'il est l'objet de tous les vœux.
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(fr) Éthique à Nicomaque, Aristote
Le bonheur, avons-nous dit, est une certaine activité de l’âme conforme à la vertu.
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Éthique à Nicomaque
[…] les vertus ne sont pas en nous par l’action seule de la nature, et elles n’y sont pas d’avantage contre le vœu de la nature ; mais la nature nous en a rendus susceptibles, et c’est l’habitude qui les développe et les achève en nous.
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(fr) Éthique à Nicomaque, Aristote
[…] la vertu est ce qui nous dispose à l’égard des peines et des plaisirs, de telle façon que notre conduite soit la meilleure possible ; le vice est précisément le contraire.
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(fr) Éthique à Nicomaque, Aristote
[…] la plaisanterie de l’homme libre ne ressemble point à celle de l’esclave, pas plus que celle de l’homme bien élevé ne ressemble à celle de l’homme sans éducation.
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(fr) Éthique à Nicomaque, Aristote
[…] l’individu est son propre ami plus étroitement que qui que ce soit ; et c’est lui-même surtout qu’il devrait aimer.
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(fr) Éthique à Nicomaque
Métaphysique
À l'origine, c'est l'étonnement et l'admiration qui conduisirent les hommes à la philosophie.
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Métaphysique, Aristote (trad. Jules Barthélémy Saint-Hilaire, revu et annoté par Paul Mathias), éd. Pocket, 1991, A, II, 982b, p. 45
Mais se poser à soi-même des questions et s'étonner des phénomènes, c'est déjà savoir qu'on les ignore ; et voilà comment c'est être encore ami de la sagesse, c'est être philosophe que d'aimer les fables, puisque [la fable, ou] le mythe, ne se compose que d'éléments merveilleux et surprenants.
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Métaphysique, Aristote (trad. Jules Barthélémy Saint-Hilaire, revu et annoté par Paul Mathias), éd. Pocket, 1991, A, II, 982b, p. 46
Organon
Topiques
On doit considérer Les Topiques comme une œuvre de la jeunesse d’Aristote. […] Contrairement à l’opinion de beaucoup d’interprètes anciens, la logique du probable n’est donc pas un complément de la logique du nécessaire ; elle n’est pas une seconde logique s’appliquant à un domaine où la vérité scientifique ne saurait être atteinte. Elle apparait plutôt comme une sorte d’exercice préparatoire à la théorie de la démonstration et de la science…
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Topiques, Aristote
[…]Et pourtant ? Cette obsession de la réduction en parcelles présumées simples, de la séparation, de la décomposition en longues chaines de raison toutes simples, qui semble caractériser toutes les manifestations de la science moderne, ne nous incite-t-elle pas à former nos jugement par une myopie.. déraisonnable ?
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Sur quelques topiques de la complexité… des situations que peut connaitre le juriste dans ses pratiques, 2000, dans Droit et société, Jean-Louis Le Moigne, page 408.
Poétique
C'est la même différence qui distingue la tragédie et la comédie : celle-ci veut représenter les hommes inférieurs, celle-là veut les représenter supérieurs aux hommes de la réalité.
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Poétique, Aristote (trad. J. Hardy), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1996, 1448a, p. 80
L'épopée va de pair avec la tragédie en tant qu'elle est une imitation, à l'aide du mètre, d'hommes de haute valeur morale, mais elle en diffère en tant qu'elle emploie un mètre uniforme et qu'elle est un récit.
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Poétique, Aristote (trad. J. Hardy), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1996, 1449b, p. 86
La tragédie est l'imitation (mimèsis) d'une action de caractère élevé et complète, d'une certaine étendue, dans un langage relevé d'assaisonnements d'une espèce particulière suivant les diverses parties, imitation qui est faite par des personnages en action et non au moyen d'un récit, et qui, suscitant pitié et crainte, opère la purgation (catharsis) propre à pareilles émotions.
- La définition fameuse de la tragédie par Aristote, exposant la notion de catharsis.
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Poétique, Aristote (trad. J. Hardy), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1996, p. 87
Politique
Il est manifeste, à partir de cela, que la cité fait partie des choses naturelles, et que l'homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard <des circonstances>, est soit un être dégradé, soit un être surhumain, et il est comme celui qui est injurié <en ces termes> par Homère, « sans lignages, sans loi, sans foyer ». Car un tel homme est du même coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de trictrac. C'est pourquoi il est évident que l'homme est un animal politique plus que n'importe quelle abeille et que n'importe quel animal grégaire.
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Les Politiques, Aristote (trad. Pierre Pellegrin), éd. GF-Flammarion, 1993, 1252b, p. 90-91
De celui qui a la faculté de participer au pouvoir délibératif ou judiciaire, nous disons qu'il est citoyen de la cité concernée, et nous appelons, en bref, cité l'ensemble de <gens> de cette sorte quand il est suffisant pour vivre en autarcie.
- Définitions du citoyen et de la cité.
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Les Politiques, Aristote (trad. Pierre Pellegrin), éd. GF-Flammarion, 1993, 1275b, p. 209
[…] toutes les constitutions qui ont en vue l’intérêt général sont pures, parce qu’elles pratiquent rigoureusement la justice. Toutes celles qui n’ont en vue que l’intérêt personnel des gouvernants, viciées dans leurs bases, ne sont que la corruption des bonnes constitutions ; elles tiennent de fort près au pouvoir du maître sur l’esclave, tandis qu’au contraire la cité n’est qu’une association d’hommes libres.
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Politique d’Aristote, Aristote
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Date de dernière mise à jour : 01/08/2023
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