Comment utiliser les repères philosophiques? singulier / particulier / général / universel. Bac philosophie 2024

Distinctions conceptuelles singulier-particulier-général - Définition, problématisation, conceptualisation. S'entraîner avec les corrigés proposés du site. Les repères philosophiques

Aristote

Dans ce cours = Repérage et analyse des distinctions conceptuelles autour des corrigés des sujets suivants :

Commentaire philosophique  : De la norme du goût, Hume 

vérifier votre compréhension en faisant les exercices suivants :

EXERCICE DE DÉDUCTION

Un exercice destiné à montrer aux élèves l’importance des conclusions qu’ils doivent tirer de leurs arguments, proposé par Carole Prompsy du lycée Robert de Luzarches à Amiens.

EXERCICE DE DÉMONSTRATION

Un exercice destiné à inciter les élèves à développer leur argumentation sous forme de démonstration, proposé par Carole Prompsy, du lycée Robert de Luzarches à Amiens.

EXERCICE DE LOGIQUE

Un exercice destiné à aider les élèves à faire preuve de rigueur logique dans leurs raisonnements, proposé par Carole Prompsy, du lycée robert de Luzarches à Amiens.

QCM SUR QUELQUES REPÈRES

Un QCM destiné à aider les élèves à bien utiliser les repères, proposé par Valérie Debuiche du lycée Robert de Luzarches à Amiens.

Définition des repères philosophiques : Universel / Général /Particulier / Singulier

 

Universel
  1. Qui concerne l'univers tout entier.
  2. Qui ne souffre aucune exception.
  3. Qui concerne tous les éléments d'une classe.
  4. En logique classique, une proposition universelle est une proposition dont le sujet est pris universellement, c'est-à-dire dans toute son extension. Ex.: "Tous les hommes sont mortels".

 

Général
  1. Qui s'applique à plusieurs, voire, à la majorité.
  2. Par abus de langage, synonyme d'universel.
Particulier
  1. Qui appartient en propre à un individu (dans ce cas, synonyme de singulier) ou à une classe restreinte d'individus.
  2. En logique classique, une proposition particulière est une proposition dont l'extension du sujet est restreinte à une partie de ses membres. Ex.: "Quelques hommes sont grands".
Singulier
  1. Ce qui est unique.
  2. Ce qui est un individu.
  3. En logique classique, une proposition singulière est une proposition dont le sujet est singulier. Ex.: "Socrate est un homme".

 

 

UNIVERSEL/GENERAL/PARTICULIER/SINGULIER

Etymologie.

Du Latin universalis : valable partout ; et generalis : qui appartient à un genre (genus) ; particularis, de pars : partie ; et singularis : seul. 

Définitions.

Universel : qui vaut pour et dans tous les cas (universellement valable : indépendant de l'espace et du temps). Général : qui s'applique à la plupart des cas. Particulier : à quelques cas. Singulier : à un seul. Notions en rapport = Tous champs.

TEXTE de la Propédeutique Philosophique, Le concept §91, p.130 ; §§1-3, p.139 § 61

"Parmi les devoirs particuliers envers autrui, le premier est la véracité de la parole et de la conduite. Elle consiste dans la conformité entre ce qui est et dont on a conscience et ce que l'on dit et montre aux autres. - La fausseté est la non-conformité et la contradiction entre la conscience et l'aspect qu'on présente aux autres, entre l'intérieur, par conséquent, et la réalité effective, et, par conséquent, le néant en lui-même." § 67

"Le devoir d'amour universel pour les hommes s'étend de façon plus prochaine à ceux avec qui nous entretenons des rapports de connaissance et d'amitié. Il a fallu que l'unité originaire qui liait tous les hommes se transformât en ces relations plus prochaines, qui engendrent des devoirs plus déterminés. (L'amitié repose sur la communauté de caractère, sur l'identique intérêt à poursuivre ensemble une úuvre commune, non point sur le plaisir qu'on éprouve auprès de la personne d'autrui comme telle. A ses amis on se doit rendre aussi peu importun que possible. La plus grande délicatesse est de ne leur demander aucun service. Il ne faut point se dispenser d'une affaire pour la leur imposer.)"

Texte.

Aristote, Seconds Analytiques, Livre 1, 31, Vrin, Paris, 1979, p. 146-148.

"Il n'est pas possible non plus d'acquérir par la sensation une connaissance scientifique. En effet, même si la sensation a pout objet une chose de telle qualité, et non seulement une chose individuelle, on doit du moins nécessairement percevoir telle chose déterminée dans un lieu et à un moment déterminés. Mais l'universel, ce qui s'applique à tous les cas, est impossible à percevoir, car ce n'est ni une chose déterminée, ni un moment déterminé, sinon ce ne serait pas un universel, puisque nous appelons universel ce qui est toujours et partout. Puis donc que les démonstrations sont universelles, et que les notions universelles ne peuvent être perçues, il est clair qu'il n'y a pas de science par la sensation. Mais il est évident encore que, même s'il était possible de percevoir que le triangle a ses angles égaux à deux droits, nous en chercherions encore une démonstration, et que nous n'en aurions pas (comme certains le prétendent) une connaissance scientifique car la sensation porte nécessairement sur l'individuel, tandis que la science consiste dans la connaissance universelle. Aussi, si nous étions sur la Lune, et que nous voyions la Terre s'interposer sur le trajet de la lumière du soleil, nous ne saurions pas la cause de l'éclipse : nous percevrions qu'en ce moment il y a éclipse, mais nullement le pourquoi, puisque la sensation, avons-nous dit, ne porte pas sur l'universel. Ce qui ne veut pas dire que par l'observation répétée de cet événement, nous ne puissions, en poursuivant l'universel, arriver à une démonstration, car c'est d'une pluralité de cas particuliers que se dégage l'universel."

Le lexique des concepts philosophiques

Lexique

Lexique de philosophie, de A à Z.  perspective examen du bac 

Lexique de philosophie, de A à Z. Bac 2024

Distinctions conceptuelles :Jugement sensible/par l’entendement (sensibilité esthétique particulière / norme du goût) = opposition entre le singulier et le général

De la norme du goût, Hume 

Texte de Hume discutant de la bonne manière d’approcher une œuvre d’art.

Distinctions conceptuelles :

Jugement sensible / jugement par l’entendement (sensibilité esthétique particulière / norme du goût) ? fonctionne comme l’opposition entre le singulier et le général

Préjugé / raisonnement, sensibilité / entendement

Problématique : pourquoi l’expérience esthétique faite d’un point de vue singulier fausse-t-elle le goût ?

Plan : il est possible de diviser le texte en deux parties.

Lorsque vous construisez un plan pour une explication de texte, essayez toujours dans la mesure du possible de respecter le mouvement du texte : il ne faut jamais essayer de le découper en trois parties à tout prix. Bien souvent il suffit de vous référer aux paragraphes que l’auteur lui-même insère dans son texte !

I- la bonne expérience esthétique. De « Quand une œuvre… » à « qui me sont particulières. »

La première partie du texte est très courte, mais un bon plan ne se résume pas à la taille des parties qui le composent. Dans la première phrase du texte (qui est sa première partie), Hume explique ce qu’est pour lui une bonne expérience esthétique, c’est-à-dire : une bonne manière d’aborder les œuvres d’arts et d’exercer son goût (esthétique bien sûr, et non pas gustatif.. quoique). Il s’agit donc d’approcher l’art d’un point de vue général, en faisant abstraction de sa singularité subjective. Vous ferez ici attention à bien montrer (et commenter !) l’opposition rhétorique entre « homme en général » et « être singulier », « circonstances particulières ». La norme du goût donc (telle que l’évoque le titre de l’ouvrage), c’est le fait de regarder l’art de manière transcendante, surplombante, en oubliant nos sentiments personnels (amitié, inimitié), nos préjugés, notre éducation, etc.

II- la mauvaise expérience esthétique et ses conséquences sur le goût. De « Un homme… » à la fin.

La deuxième partie du texte, plus longue, va donc s’attacher à présenter ce qu’est une mauvaise expérience esthétique – afin de renforcer la thèse de Hume selon laquelle il faut regarder l’art comme un « homme en général ».

A/ La mauvaise expérience (de « un homme… » à « rival, ou commentateur ».)

Dans un premier temps de la deuxième partie, Hume donne des exemples d’une mauvaise expérience esthétique. Mal aborder l’art c’est le regarder tout en ne mettant pas de côté notre subjectivité, tout en gardant avec « obstination » notre « position naturelle ». Autrement dit, mal regarder l’art c’est le voir au prisme de notre expérience personnelle, alors même qu’il a été fait pour tous et non pas seulement pour nous. Par exemple si l’œuvre vient d’une autre époque, d’un autre pays, si elle correspond à des mœurs différentes, il est absurde de la regarder à l’aune de son époque, de son pays, de ses mœurs. Car en procédant ainsi on voit seulement dans l’art ce qu’on veut y mettre, oubliant ainsi ce qu’il voulait originellement dire. Puisque ce qui me déplaît peut plaire à un autre, et vice versa, il ne faut pas s’arrêter à nos goûts particuliers mais au contraire en faire abstraction et contempler l’art depuis une norme générale, qui englobe « le public ».

B/ Les conséquences

Après avoir expliqué ce qu’était que mal comprendre une œuvre d’art, Hume expose les conséquences de ce mauvais geste esthétique. En effet il est profondément absurde de vouloir comprendre une œuvre reflétant une culture différente en restant ancrée dans la sienne. Mais c’est également complètement inutile, puisqu’en agissant ainsi on ne peut jamais vraiment rien comprendre. Pour mieux voir l’art, et même le monde, il faut tenter de ne pas se contenter de le vivre à partir de notre petite expérience personnelle, si insignifiante à l’échelle de l’humanité. Vous avez tout intérêt ici à bien commenter l’expression « se faire violence de la manière appropriée » ; elle est très riche de sens. Car Hume a bien conscience que ce qu’il demande de faire est un geste extrêmement difficile. Quoi de plus dur que de s’extirper de notre propre être singulier pour aller vers un être général ? Mais c’est cependant, de manière appropriée (c’est-à-dire : modérée, avec le bon dosage) ce qu’il faut faire pour mieux voir et comprendre l’art. Sinon on perd « toute crédibilité et tout autorité », puisque ce qu’on énonce comme l’universel ne reflète en fait que notre jugement personnel et singulier. Pour dire « c’est beau » et penser que cette beauté peut valoir pour tous, il faut d’abord essayer de voir du point de vue de tous.

Date de dernière mise à jour : 01/08/2023

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