Méthodologie, la contraction de textes bac 2020 - Exemples corrigés - Entraînement pour l'EAF 

Exercices de contractions pour vous entraîner au bac de l'EAF 2020

Entraînement à l'exercice de la contraction pour les séries technologiques

Contraction de texte

Essais et contractions de textes. Corrections proposées du site pour vous entraîner

Contraction de texte

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Point de grammaire à aborder : l’expression de la concession, de l’opposition : adverbes, coordination, subordination. Texte à résumer (texte de 416 mots à résumer en 104 mots

Exemples de contractions de texte

 

Texte à résumer (texte de 416 mots à résumer en 104 mots)

Ce n'est pas à eux que nous nous adressons, mais aux hommes de loi proprement dits, aux dialecticiens, aux raisonneurs, à ceux qui aiment la peine de mort pour la peine de mort, pour sa beauté, pour sa bonté, pour sa grâce.

Voyons : qu'ils donnent leurs raisons. Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire, d'abord : – parce qu'il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. – S'il ne s'agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu'on peut s'échapper d'une prison ? faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ?

Pas de bourreau où le geôlier suffit. Mais, reprend-on, – il faut que la société se venge, que la société punisse. – Ni l'un, ni l'autre. Se venger est de l'individu, punir est de Dieu.

La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas "punir pour se venger" ; elle doit corriger pour améliorer. Transformez de cette façon la formule des criminalistes, nous la comprenons et nous y adhérons.

Reste la troisième et dernière raison, la théorie de l'exemple. – Il faut faire des exemples ! il faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux criminels ceux qui seraient tentés de les imiter ! – Voilà bien à peu près textuellement la phrase éternelle dont tous les réquisitoires des cinq cents parquets de France ne sont que des variations plus ou moins sonores. Eh bien ! nous nions d'abord qu'il y ait exemple. Nous nions que le spectacle des supplices produise l'effet qu'on en attend. Loin d'édifier le peuple, il le démoralise et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu. Les preuves abondent et encombreraient notre raisonnement si nous voulions en citer. Nous signalerons pourtant un fait entre mille, parce qu'il est le plus récent. Au moment où nous écrivons, il n'a que dix jours de date. Il est du 5 mars, dernier jour du carnaval. À Saint-Pol, immédiatement après l'exécution d'un incendiaire nommé Louis Camus, une troupe de masques est venue danser autour de l'échafaud encore fumant. Faites donc des exemples ! le mardi-gras vous rit au nez.

Hugo, Le Dernier Jour d'un condamné, 1832

 

Arguments avancés par les partisans de la peine de la nécessité de la peine de Mort

Réfutation de ces arguments par Victor Hugo

Elle protège la société du criminel

La mort n’est pas nécessaire pour protéger la société

Elle est une vengeance et une punition

Vengeance et punition n’appartiennent pas à la société

Elle est exemplaire

Le supplice n’est pas un exemple, mais une manifestation de la cruauté

 

Point de grammaire à aborder : l’expression de la concession et de l’opposition : adverbes, coordination et subordination.

Autre proposition (facile, texte de 847 mots) :

Contraction de texte, entraînez-vous

 

Autre proposition (facile, texte de 847 mots) :

« Le tourisme, une rencontre manquée ? » (Courrier de l'UNESCO, février 1981) par M. Boudhiba, professeur de sociologie à l'université de Tunis.

Avec le tourisme, les tendances fondamentales de la société de consommation sont en train de pénétrer notre société. Les touristes sont des Occidentaux en vacances, venus vivre une semaine de loisirs pour oublier les fatigues et les soucis de l'année. Le touriste est un travailleur en liberté. Ayant trimé tout le long de l'année, il change de cadre, de régime, de système et de genre de vie. Ce faisant, il introduit un comportement de société de gaspillage au sein d'une société en pénurie. Ce choc des sociétés riches sur les sociétés pauvres n'est plus ici un scandale théorique, découlant d'une analyse académique. Il est une réalité quotidienne. Le moindre petit objet que possède le touriste représente une fortune ou un rêve pour beaucoup de ceux qui sont appelés à le servir et à le côtoyer : qu'il s'agisse d'un ballon de plage, d'un drap de bain, d'un bâton de rouge à lèvres ou d'une paire de lunettes. Il y a, à bien réfléchir, quelque chose de diabolique dans cette tentation permanente et dans cette invite à goûter aux charmes indiscrets, mais encore interdits, de la société de consommation.

 Ainsi, dans une enquête sur la délinquance juvénile, il nous est apparu impossible de ne pas retenir le tourisme et la tentation perpétuelle qu'il représente comme un facteur notable de l'inconduite de nos jeunes délinquants. Nous avions alors souligné que la délinquance juvénile ne ressortait nullement de la nécessité de satisfaire des besoins élémentaires et immédiats, mais plutôt des besoins secondaires nés de l'accession à une autre mentalité, à de nouveaux types de comportement, à une nouvelle vision du monde.

 Autre aspect, le rôle du tourisme dans l'évolution des mœurs est indéniable. Le touriste vient pour s'amuser, il lui faut des "boîtes de nuit", des "dancings", des "night-clubs". Et pour créer animation et "ambiance", le public local est toujours le bienvenu. Les censeurs ne manquent d'ailleurs pas pour vitupérer ces lieux de "dépravation et de débauche". On aurait tort cependant d'imputer au seul tourisme une tendance qui nous semble beaucoup plus générale.

Si l'impact du tourisme sur les valeurs et attitudes traditionnelles est réel, il faut se garder de le rendre responsable de tout ce qui ne va pas. Le facteur touristique précipite l'évolution de la société et sa modernisation. Il va dans le même sens que le courant historique qui entraîne l'ensemble de la société. C'est un catalyseur plus qu'autre chose. Le problème est surtout de savoir si le tourisme, en accélérant le rythme d'une évolution à notre sens inéluctable, ne contribue pas à emballer une machine soumise déjà à des mouvements contradictoires. La création de nouveaux besoins est inscrite dans le processus même du développement. L'idéal serait que de nouveaux besoins n'apparaissent pas avant que la société ait dégagé les moyens d'y faire face. En tant qu'industrie, le tourisme est appelé à créer ces moyens, en tant que phénomène social, il a tendance à réduire l'impact des moyens ainsi crées en suscitant l'apparition de besoins prématurés. Le problème demeure de savoir si le tourisme, qui est un système de production orienté vers la satisfaction de la consommation des autres, peut se développer dans un climat d'austérité, économique ou moral.

 Sur un autre plan, on peut dire que le tourisme est une rencontre manquée. Le tourisme est un moyen d'accès à l'autre. Il est l'occasion d'un dialogue pacifique et amical qui n'a pas toujours eu lieu dans le passé. Aussi l'éducation du public, et plus particulièrement des milieux en contact direct avec les hôtes, vise-t-elle à élever à un degré aussi haut que possible le sens de l'accueil, de la courtoisie, de la serviabilité, mais aussi de la fermeté, de la dignité et d'une certaine fierté nationale.

Aussi voudrions-nous que le tourisme soit rencontre et non pas promenade. La rencontre fonde une dialectique de la révélation. Chacun, le touriste qui vient en hôte dans mon pays tout comme moi-même, s'exprime dans sa propre culture. Et il faut qu'il en soit ainsi ; car c'est le choc de la rencontre de l'autre qui lui révèle par différence ce qu'il est. Malheureusement, il n'en va pas toujours ainsi, car le touriste ne répond que très imparfaitement à notre attente. Pour une raison très simple qui tient aux motivations profondes qui l'animent. Le touriste, au fond, est venu pour le pays, il n'est pas venu pour les hommes

Finalement, le touriste est un homme qui passe et qui ne voit rien. Et d'ailleurs que cherche-t-il sinon à être confirmé dans ses propres préjugés, à retrouver ses propres habitudes de confort et jusqu'aux fausses images qu'il transporte avec lui sur le pays qu'il visite ?"

 

Essai : Selon l’auteur, « le touriste est un homme qui passe et qui ne voit rien. Et d'ailleurs que cherche-t-il sinon à être confirmé dans ses propres préjugés, à retrouver ses propres habitudes de confort et jusqu'aux fausses images qu'il transporte avec lui sur le pays qu'il visite. » Vous commenterez et discuterez cette opinion en vous fondant sur votre culture personnelle et sur l’œuvre au programme et le parcours de lecture que vous avez étudiés en cours.

 

proposition : texte de 807 mots (plus difficile)

Entraînez-vous avec cet autre exercice

Contraction de texte

 

proposition : texte de 807 mots (plus difficile)

ADRESSE AUX HOMMES (ET AUX FEMMES) ENCORE JEUNES

 

Nos mères — c’est-à-dire, calculons bien, vos arrière-grand-mères — ne s’embarrassaient guère de débats idéologiques. Lorsque nous faisions quelque chose de pas bien, elles disaient : « ça ne se fait pas. » Quand nous leur demandions pourquoi, elles répondaient : « parce que ». Si l’imprudent voulait pousser trop loin la discussion et poser le difficile problème des fondements de la morale, réduites à quia1, elles trouvaient l’argument décisif dans une chiquenaude... ou pire. (...)

Je me suis laissé dire que le ministre de l’Éducation a déclaré qu’il n’y a pas d’éducation sans morale, sans acceptation de l’autorité, sans respect des autres et de soi-même, tandis que, de son côté, le secrétaire général du plus important syndicat d’enseignements a condamné le laxisme2 et a exalté le sens de l’effort et des responsabilités.

Il y a là, dit-on, le signe d’un retour à un « consensus ». Le mot hérisse certains, non pour la raison qu’il ne figure pas au dictionnaire de l’Académie, mais parce qu’ils considèrent l’école comme la réduction d’un monde où s’affrontent les classes et les idéologies. Ce n’est pourtant pas ainsi que la voient les honnêtes gens (j’ose employer cette expression qu’on n’utilise plus de peur de déplaire à ceux qui font de tout délinquant une victime de la société). Les honnêtes gens, dis-je, quel que soit par ailleurs le bulletin qu’ils mettent dans l’urne le jour des élections, attendent de l’école qu’elle apporte à leurs enfants les connaissances nécessaires à la vie et qu’elle contribue à former leur caractère et leur volonté, qu’elle leur apprenne à réfléchir avant d’agir (ce qui ne va pas de soi), et tout simplement à « se tenir bien » dans l’existence. Car ils savent au fond d’eux-mêmes qu’un monde qui a perdu le sens de ces valeurs qu’on dit traditionnelles est condamné à toutes formes de violence et d’ignominie.

Je ne sais d’où vient cet accord tacitement conclu les hommes depuis le fond des âges sur règles de conduite sans lesquelles toute civilisation est destinée à périr. Quelle est donc l’origine de ces croyances sur la valeur de la bonne foi et du respect, que ni les fanatismes ni les idéologies n’ont pu effacer totalement de la conscience des hommes ? (...)

J’ai bien une réponse à cette question. Mais elle se résume dans une expression dont on n’ose plus se servir de peur sans doute qu’elle ne vous fasse rire : le bon sens. Il est vrai qu’on vous a appris, avec certains existentialistes, à brocarder3 la « sagesse des nations » (...)

Vous me comprendrez peut-être mieux si je vous rappelle ce que j’ai écrit, il y a longtemps déjà, un jour où je me demandais ce qu’il resterait de moi comme individu dans ce tohu-bohu du monde :

« Il faut être au-dessus de tout cela, survoler son temps, passer à travers pour ne pas disparaître avec lui. C’est peut-être parce que je suis faible, ou parce que je suis fort, car ce qui paraît faiblesse peut être force, que je vais pouvoir résister aux crises, aux courants, aux flux et reflux du temps, pas hors de mon temps, luttant avec mon temps, à contre-courant, en opposition, et exprimant mon temps, justement par cette opposition à mon temps, et cette opposition ne se manifeste pas par des idéologies, car celles-ci ne sont que les vagues destinées à disparaître ; je ne serai pas une autre vague, mais un roc, peut-être, c’est-à-dire une permanence humaine, une sorte de conscience universelle, quelquefois recouverte par les vagues, mais toujours là. Ne pas se laisser aller. Garder sa lucidité, ne pas être dupe, juger les choses avec bon sens, les idéologies sont folles, tous les gens sont idéologues, tous les gens sont passionnément et fanatiquement idéologues ; ce que les idéologues appellent le sens commun, c’est souvent te “sens exceptionnel” qui leur manque. »

Vous avez peut-être, en effet, été gagnés un temps par ces délires collectifs qui ont fait croire aux hommes qu’ils pouvaient être heureux en abandonnant leur individualité et en attendant d’une société ou d’un État par faits un bonheur sans mesure. Vous en voyez aujourd’hui le résultat. (...)

La seule société vivable est celle où chacun peut rester « autre » au milieu de ses « semblables ». La seule éducation digne de ce nom est celle qui développe chez les individus les qualités morales et intellectuelles qui leur permettront de vivre en collectivité sans céder aux modes et aux passions, en gardant leur lucidité et leur raison.

Il faut pour cela une chose que notre monde, voué il la force collective, anonyme et génocide, ne connaît plus : l’humble orgueil d’être soi.

Eugène Ionesco (1912-1994), Le Monde, novembre 1980

 

1/ Contraction de texte : vous résumerez ce texte en 205 mots. Vous indiquerez le nombre de mots employés, sachant que vous avez une marge de 10 % de plus ou de moins.

2/ Essai : Selon Ionesco, « La seule société vivable est celle où chacun peut rester “autre” au milieu de ses “semblables” ». Vous commenterez et discuterez cette opinion en fondant sur votre culture personnelle, l’œuvre au programme et le parcours de lecture que vous avez étudiés au cours de l’année.

 

 Réduire quelqu’un a quia : le mettre dans l’impossibilité de répondre.

 Laxisme : tendance à une tolérance excessive.

 

 
 

Date de dernière mise à jour : 23/04/2021

Commentaires

  • Camille NICOLAS
    Bonjour je me suis entraînée aujourd’hui à faire la contraction de texte Adresse aux hommes (et aux femmes )encore jeune .
    J’aimerais savoir si vous auriez le corrigé pour que je puisse vérifier si j’ai fais des erreurs ère si oui comment les éviter .
    Merci a vous
    Cordialement Camille.N
    • prepabac
      • prepabacLe 19/03/2020
      Bonjour. Nous n'avons pas le corrigé sur le site malheureusement. Ce texte est proposé comme exercice. D'autres corrigés sont sur le site. Vous pouvez les faire sans regarder le corrigé et vous auto-corriger ensuite. Bon courage et bonnes révisions

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