Autorité,séductions de la parole = HLP 2024. La Fontaine"Le Corbeau et le renard" et le Gorgias de Platon. Le Phèdre, bien penser pour bien parler

l’art de bien dire pour arriver à ses fins- Humanités, littérature, philosophie, nouveau programme bac. HLP 2024 Semestre 1 de première : Les pouvoirs de la parole

Platon

Les pouvoirs de la parole

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Ressources académiques, HLP = problématisation, séquences

 La théorie platonicienne de la parole dans Phèdre   - Parcours HLP de l'académie de Nancy   -  Problématisation et documents numériques, académie de Bordeaux

Problématisation sur les pouvoirs de la parole, académie de Strasbourg   -  Académie de Lille, ressources les pouvoirs de la parole et les représentations du monde  

Propositions de séquences élaborées par des professeurs de philosophie et de Lettres de l’académie de Versailles 

Philosophie et poésie d’hier à aujourd’hui    -   -Entre Ulysse et Shéhérazade : la parole et le pouvoir

Accords et désaccords : à quelle condition la parole peut-elle créer du lien ? 

Quelle valeur accorder à la parole qui séduit ?   -   - L’exercice de la parole en démocratie

Propositions de séquences élaborées par les professeurs de l’académie de Dijon

- Projet 1
Un premier axe de travail : comment la parole est constitutive d’une identite?. The?me aborde? : l’autorite? de la parole
Un deuxie?me axe de travail : comment les formes essentielles de la parole (chant, rhe?torique, dialogue) correspondent au conflit entre se?duction et re?flexion, entre de?sir et raison.
The?mes aborde?s : l’art de la parole, les se?ductions de la parole

- Projet 2
Proposition d’entrée dans le thème des "pouvoirs de la parole " par une réflexion en deux temps : d’abord sur l’amour, puis sur la justice.

LE CORBEAU ET LE RENARD-La persuasion, la flatterie. Arguments, mensonges, sophistique-l’art de bien dire pour arriver à ses fins. Viser l'efficacité persuasive et non la vérité

 Le Corbeau et le Renard est la deuxième fable du livre I de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables, édité pour la première fois en 16681. Il existe deux sources à cette fable : la version d’Ésope (« Le Corbeau et le Renard ») et celle du fabuliste latin Phèdre (Macédoine - 10 av. J.-C. - vers 54 apr. J.-C., auteur de vingt-trois fables imitées d’Esope). La version de Phèdre (Livre I, 13) a été traduite en français par Sacy en 1647.

 

Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Et ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.

 Jean de La Fontaine, Fables de La Fontaine, Le Corbeau et le Renard, texte établi par Jean-Pierre Collinet, Fables, contes et nouvelles, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1991, p. 32

 

le rôle et le pouvoir de la parole et  l’importance du langage chez La Fontaine.

 la parole des personnages est une composante essentielle des fables, comme La Fontaine l’indique lui-même : 

"Je chante les héros dont Esope est le père, / Troupe de qui l’histoire, encor que mensongère, / Contient des vérités qui servent de leçons. / Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons : Ce qu’ils disent s’adresse à tous tant que nous sommes. / Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. "  (A Monseigneur le Dauphin, adresse en vers qui ouvre le premier recueil)

 le XVIIe siècle est « l’âge de l’éloquence » et de la conversation mondaine, et  la dimension rhétorique est doublement présente dans les fables

les dialogues abondent les récits y mettent souvent en scène des discours.

 chaque fable a une orientation et une structure argumentatives en vue de la morale 

les registres de langues varient selon les enjeux, les thèmes, et la position des personnages des différentes fables et  les dialogues relèvent non seulement de la simple conversation, mais également des principaux genres « oratoires » du discours, qu’il s’agisse de délibérer en vue de rendre justice, de prendre une décision de nature politique pour un groupe, ou qu’il faille blâmer ou louer quelqu’un

LE CORBEAU ET LE RENARD ET LA PERSUASION

Dans Le corbeau et le renard (la deuxième fable du Livre premier, faisant suite à La cigale et la fourmi) on peut d’ailleurs noter que dès le départ, la rime « langage / fromage » et le parallélisme des constructions « Tenait...fromage/Lui tint...langage », en indiquant la différence de nature irréductible des deux protagonistes, signalent que tout est déjà joué d’avance et anticipent sur les modalités futures – langagières et rhétoriques en l’occurrence – de la ruse du renard. Le fait que la rime « langage / fromage » signale une opposition est d’ailleurs confirmé plus loin par la paire de mots-rimes « ramage-plumage » dont l’équivalence rimique avec « fromage » contribue aussi bien à la distinction formelle du mot « langage » dans la série des quatre rimes en « -age » (fromage – langage – ramage – plumage) qu’à l’exclusion « référentielle » du langage de la liste des attributs correspondants du corbeau. Et que dire de cette présence insistante dissimulée dans le premier vers du renard, succédant immédiatement à la première occurrence du mot « renard » dans la fable: Maître Renard, PAR L’odeur alléché11 ?

Le statut du langage dans les fables n’avait d’ailleurs pas échappé à Raymond Queneau dans Battre la campagne dont l’un des derniers poèmes est précisément une réhabilitation du corbeau, devenu sujet parlant.

N’oublions pas que la « leçon » de cette fable porte précisément sur le caractère plus ou moins moral de certains usages de la parole. Dans Le corbeau et le renard, comme souvent chez La Fontaine, la morale est ambiguë. C’est d’ailleurs le renard lui-même qui l’énonce. Il s’agit bien de se méfier des beaux parleurs, et des flatteurs en particulier, mais de comprendre aussi que leur danger réside moins dans l’usage de l’intelligence et du langage en tant que tels que dans les intentions qui président à leur utilisation. Il vaut mieux de toute façon avoir la maîtrise de sa parole, d’autant que c’est un substitut idéal à la violence, ou, en l’occurrence, à une incapacité physique d’arriver à ses fins. Cette maîtrise impliquant bien sûr de savoir également se taire. On retrouve là une idée fondamentale de la tradition humaniste, celle de la supériorité de l’éloquence sur la force, qui n’implique pas, bien entendu, que la parole ne soit jamais exempte de violence ou d’usages spécieux. Dans cette fable, il est clair qu’intelligence et discours sont liés et qu’au contraire l’absence de parole est associée à la sottise. La parole est en tout cas l’atout majeur du très humain renard, seul être parlant de la fable.

Le renard cherche à agir sur le corbeau en le flattant, il cherche plutôt à le persuader qu'à le convaincre. Ses "arguments" sont des mensonges : il pratique l'efficacité persuasive

"Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau ! 

Sans mentir, si votre ramage

se rapporte à votre plumage,

vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."

Le corbeau a certes l’excuse de ne pouvoir parler, mais il a surtout le devoir de garder le silence, sous peine de se retrouver, comme la fourmi, la victime affamée de son propre chant. Mais son bec reste essentiellement l’organe de deux uniques fonctions, avoir (le fromage) et paraître,associées à des caractéristiques (naïveté, vanité, superficialité…) qui le rendent trop prompt à faire le beau pour la recherche de la gloire (un thème d’actualité).

La comparaison avec Le coq et le renard, montrera en revanche que les caractéristiques du vieux coq « adroit et matois », qui plus est « en sentinelle », donc actif et sur ses gardes, annoncent une tout autre fin pour le renard qui n’aura effectivement plus par la suite le monopole de la ruse et de la parole. Sur la branche d’un arbre était en sentinelle Un vieux coq adroit et matois. « Frère, dit un renard, adoucissant sa voix, Nous ne sommes plus en querelle : Paix générale cette fois.

Pour aller plus loin 

Un sophiste (du grec ancien σοφιστ?ς, sophistès : « spécialiste du savoir », formé à partir de sophia : « savoir, sagesse ») désigne à l'origine un orateur et un professeur d'éloquence de la Grèce antique, dont la culture et la maîtrise du discours font un personnage prestigieux dès le ve siècle av. J.-C. (en particulier dans le contexte de la démocratie athénienne), et contre lequel la philosophie va en partie se développer. Au sens moderne, il désigne une « personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion » Les sophistes faisaient payer cher leurs leçons et il en va de même du renard, "Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute." 

La sophistique désigne par ailleurs à la fois le mouvement de pensée issu des sophistes qui s'est développé à l'époque de Socrate, mais aussi le développement de la réflexion et de l'enseignement rhétorique, en principe à partir du ive siècle av. J.-C., en pratique à partir du IIe siècle dans l'Empire romain. Leurs détracteurs (dont le plus célèbre fut Platon) estiment que, n'ayant en vue que la persuasion d'un auditoire, que ce soit dans les assemblées politiques ou lors des procès en justice, les sophistes développent des raisonnements dont le but est uniquement l'efficacité persuasive, et non la vérité, et qui à ce titre contiennent souvent des vices logiques, bien qu'ils paraissent à première vue cohérents : des « sophismes ». Les sophistes ne s’embarrassaient pas de considérations quant à l'éthique, à la justice ou à la vérité.

Définition et éléments pour une réflexion : langage et discours -  La rhétorique dans le Gorgias

RHETORIQUE ET DIALECTIQUE

Définition et éléments pour une réflexion : langage et discours

                       La rhétorique dans le Gorgias :

                     définition métaphysique de la rhétorique

Dans la Grèce antique, la rhétorique est un art du langage qui recouvrait l’ensemble des techniques de persuasion du discours. La rhétorique ancienne détermine trois genres de discours, le judiciaire, le délibératif, donc le discours politique et enfin l’épidictique qui comprend, l’éloge, et l’éloquence oratoire. Certaines règles régissent la construction de ce type de discours :

          L’invention ou la conception

          La disposition ou organisation du discours sous forme de plans, narration, confirmation, argumentation etc.

          L’élocution ou style de discours, allégorie, ironie etc.

          L’action ou prononciation du discours, diction ou code gestuel.

Du point de vue métaphysique, la rhétorique est une technique et une codification de la parole publique. Cela nous renvoie à la technique de la productivité discursive enseignée dans les écoles et dont l’enseignement a été supprimé en France fin XIXème siècle.

                    la rhétorique dans le Gorgias de platon

Le début du dialogue nous tourne vers Socrate et Gorgias, le philosophe Socrate interroge Gorgias pour savoir à quoi se rapporte l’art oratoire. Ce à quoi ce dernier répond, «?l’art oratoire se rapporte à la vérité. La connaissance de cet art se rapporte aux discours; cet art est mené à son terme par le moyen de la parole?». L’art de flatter est celui qui se subdivise en quatre pour s’insinuer sous chacune de ces espèces et fait mine d’être cela même en quoi il s’est insinué sans souci de ce qui vaut le mieux. Sous la médecine, la cuisine fait mine de connaître les aliments qui valent le mieux pour la santé du corps. Elle est incapable de rendre raison à celui à qui elle administre son savoir faire. Sous l’art de la gym,la parure, la sophistique sous l’art législatif et l’art oratoire sous l’art judiciaire. Donc la définition de la rhétorique est la suivante, c’est un simulacre d’une espèce de l’art politique; la rhétorique est cette partie de la flatterie qui contrefait la politique, elle est cette espèce d’imitation.

                   Peut-il y avoir une bonne rhétorique?

Il y a pour l’âme, une santé apparente et une santé réelle; au regard de l’essence, seule la seconde est un bien. Le vrai discours est un discours sur la santé réelle de l’âme; le vrai discours doit aller au-delà de la simple persuasion, au-delà de la santé apparente. Il doit être producteur du bien par opposition au plaisir. Il y a une condamnation de la rhétorique déjà impliquée dans la différence entre la santé réelle et la santé apparente. Relativement à l’âme, il y a une technique d’éducation et une pratique de corruption qui a pour but de faire plaisir et de flatter. Par exemple, dans la poésie tragique, il faut obtenir la faveur du public. Si on retranche l’accompagnement musical, il reste les paroles, la poésie est donc aussi une éloquence publique analogue à l’art oratoire, donc, une flatterie. Dans ce dialogue, l’art oratoire s’exerce sur une structure involuée de l’âme, flatter instaurer un rapport de sympathie au sens d’une ressemblance, il faut s’attirer les grâces, l’amitié du peuple. Être un bon orateur signifierait enseigner la justice donc être un homme juste. le mal n’est pas dans la volonté mais dans l’ignorance du bien. L’ignorance de l’orateur est une ignorance qui s’ignore et qui s’adresse à l’ignorance de la foule. Le rhéteur est donc un faux politique. La mauvaise politique est celle du rhéteur qui ignore le juste. La bonne politique, est celle du philosophe qui a connaissance du juste; en se vouant à la philosophie, on se prépare du même coup à la politique;

 

la rhétorique, définition, le Phèdre  -  Faut-il bien penser pour bien parler? La dialectique comme condition première à la rhétorique- Le véritable orateur est le dialecticien

  la rhétorique, définition, le Phèdre 

                         Faut-il bien penser pour bien parler?

L’étude des discours de Socrate permet de préciser quelle est cette science, cette technique que doit posséder l’orateur. Un discours doit être considéré comme un tout organique, nous avons dans le Phèdre de Platon une description de la méthode dialectique. Elle contient l’enseignement essentiel, le chemin à suivre pour le dialecticien. Nous avons une fausse et une vraie rhétorique. Il faut connaître la vérité sur l’objet dont on veut parler et le détour par le stade de l’essence vient de nous apprendre comment acquérir cette connaissance. Mais la rhétorique ne doit pas seulement connaître la vérité, elle doit la transmettre. Le stade de la définition avait mis en lumière le lien nécessaire entre la prétention de parler et l’obligation de penser et de penser vrai. Bien penser engendre t’il la faculté de bien parler? Socrate et Phèdre écoutent les inventions des sommités de la rhétorique puis interrogent les techniques courantes, médecine, poésie dramatique et musique, pour juger ces découvertes qui se prétendent scientifiques. Ce sont des recettes préalables à l’art et non pas l’art lui-même

      comment acquérir le véritable art de parler et de persuader?

         La dialectique comme condition première à la rhétorique

Il en est de la rhétorique comme de la médecine. pour la rhétorique, le recours à la dialectique sert à plusieurs niveaux :

     À connaître le sujet que l’on se propose de traiter

     À connaître l’âme des auditeurs sur qui l’on veut agir

     A connaître les procédés rhétoriques, ces recettes préalables à l’art.

Donc ce qu’enseignent les rhéteurs ne sont que des notions préliminaires de l’art. ils oublient l’essentiel, l’art de disposer tous ces moyens, narration, déposition, preuve, présomption, en vue de la persuasion. Pour acquérir l’art véritable, pour enseigner à discourir avec art, il faut faire comme Périclès, étudier la philosophie sans laquelle on ne peut se perfectionner dans aucune science. Il faut surtout connaître la nature de l’âme. Les rhéteurs pensent que cela n’est pas nécessaire, ils estiment qu’il ne serait pas nécessaire pour être un bon orateur de connaître la vérité. Il suffit de persuader et la persuasion relève de la vraisemblance. Il faut connaître selon eux, la vérité exacte sur tous les sujets dont on veut parler avec vraisemblance. Le point de vue philosophique est tout autre. La rhétorique comme toutes les grandes techniques a besoin de la dialectique donc elle ne se confond pas avec la dialectique. La dialectique d’après ce dialogue, le Phèdre serait la condition pour qu’une rhétorique soit une bonne rhétorique. La rhétorique contient des éléments de science et de routine. L’élément dialectique écarté, il ne subsiste plus dans la rhétorique que les préliminaires de l’art. l’orateur doit donc être philosophe. Socrate nous montre le dialecticien à l’action qui des hauteurs de la connaissance consent à redescendre pour enseigner et pour produire dans l’âme des disciplines des discours qui confèrent le plus haut bonheur qu’il soit possible d’atteindre pour l’homme.

                    Le véritable orateur est le dialecticien

                                 La vraie rhétorique

Le véritable orateur est le dialecticien qui recherche la vérité et qui la transmet à ses disciples. La question du discours écrit ne sert à rien d’autre qu’à préciser ce fait. La rhétorique apparaît comme une valeur dérivée car elle allie le principe hégémonique, dialectique et l’empirisme. Du point de vue dianoétique, la rhétorique est une pratique composite et hybride. Mais le futur orateur une fois qu’il aura accompli l’ascension ne touchera plus aux éléments de routine et d’empirisme; l’orateur accompli devra être dialecticien, alors il ne sera plus orateur.

 

Lexique de termes grecs à connaître pour le bac de philosophie

 

 

Philosophie

 

A

  • analogia (?ναλογ?α) : ressemblance, analogie 
  • apeiron (?πειρον) : illimité, infini (terme péjoratif dans la philosophie grecque) 
  • aretè (?ρετ?) : l'excellence
  • ataraxie (?ταραξ?α) : absence de trouble (« bonheur », tranquillité de l'âme), chez Épicure

C

  • Cosmos = le monde 

D

  • dianoia (δι?νοια) : pensée discursive, réflexion, pensée développée dans le temps (cf. noûsnoèsis)
  • dikè (Δ?κη) : la Justice. Elle est une des quatre vertus platoniciennes, avec la Sagesse, le Courage, et la Tempérance
  • doxa (δ?ξα) : opinion, croyance, sens commun

E

  • eidos (ε?δος) : idée, forme
  • épistémé (?πιστ?μη) : savoir - science 
  • eudaimonia (ε?δαιμον?α) : le bonheur 

H

  • hubris (?βρις) : démesure

 

Kairos

 

K

  • kairos (καιρ?ς) : moment propice/opportun, occasion

 

Logos

L

  • logos (λ?γος) : parole, raison, discours, langage, argument, définition

M

  • mimèsis (μ?μησις) : imitation (concept esthétique chez Platon et Aristote). 

N

  • noèsis (ν?ησις) : (activité du noûs, de l'intellect) intellection, pensée
  • nomos (ν?μος) : loi, convention, règle
  • noûs (νο?ς) : intellect, esprit

O

  • ousia (ο?σ?α) : substance, essence 

 

Physis

P

  • paideia (παιδε?α) : éducation
  • philia (φιλ?α) : amitié, amour
  • physis (φ?σις) : la nature - [épanouissement, venue-au-jour, jaillissement] (de phuein : croître)
  • pistis (π?στις)  : foi, croyance
  • polis (π?λις) : cité, ville, société
  • praxis (πρ?ξις) : la pratique, l'action (par opposition à la théorie)

S

  • sophia (σοφ?α): sagesse ; elle est une des quatre vertus platoniciennes, avec la Justice, le Courage, et la Tempérance

T

  • tekhnè (τ?χνη) : savoir-faire, art
  • theôria (θεωρ?α) : théorie, contemplation

 

 

Lien entre Parole et pouvoir La Fontaine, le Pouvoir des fables

 

La fontaine

Commentaire littéraire, le Pouvoir des fables, VIII, 4. A l'ambassadeur de Louis XIV et d'Angleterre. EAF 

Commentaire littéraire, le Pouvoir des fables, VIII, 4. A l'ambassadeur de Louis XIV et d'Angleterre - commentaires linéaires, le Rat et l'huître, les deux coqs, Les obsèques de la lionne, Livres VII et VIII des Fables de La Fontaine-Littérature d'idées, bac de français 


 

Date de dernière mise à jour : 01/08/2023

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