Sujets corrigés brevet général français 2024, groupe 2. Entraînez vous avec les corrigés du site et les annales zéro

Brevet de français : les annales série générale. Consultez les sujets du brevet général de français 2024 Amérique du nord

Brevet

 

Sujets corrigés 2024

 

Epreuve : DNB Général

Matière : Français parties 1 et 2

Centre : Centres Etrangers Groupe 2

Date : 2024

 

 

Brevet : Série Générale

Notation : 100 points

Durée de l’épreuve : 3h (séparée en 2 parties avec 15min de pause)

 

 

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Compréhension et compétences d’interprétation 

  • un extrait de texte de l’œuvre Wood’stown (1873) d’Alphonse Daudet
  •  une image en lien de « Liuzhou Forest City » : ville-forêt de Chine conçue par l’architecte Stefano Boen (XXIe siècle)

 

Rédaction (40 points)

Le sujet d’imagination : imaginer une suite au texte d’Alphonse Daudet, en mettant en valeur le rôle de la forêt tout en écrivant  le texte à la troisième personne du singulier et aux temps du passé 

Le sujet de réflexion  « L’art peut-il nous rapprocher de la nature ? » en sachant y répondre avec la méthodologie adéquate.

 La dictée (20 minutes, 10 points) : 

un extrait de l’œuvre d’Alphonse Daudet, Wood’stown (1873).

 

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I. Compréhension et compétences d’interprétation (32 points)


1. Quel titre donneriez-vous à ce passage ? Justifiez votre réponse à l’aide de  deux éléments tirés du texte. (5 points) 
Le titre de la nouvelle d'Alphonse Daudet s'intitule Wood'stown, par conséquent, nous pourrions donner à ce passage, un titre y faisant écho, à savoir "l'homme dans la ville-forêt". C'est autour de ces trois termes, homme, ville et forêt que l'affrontement entre la nature et l'homme se concentre. D'un côté, la nature désireuse de reprendre ses droits et de l'autre, l'homme cherchant à vivre en ville en exploitant et dominant la nature, urbanise et détruit dans le seul but de servir ses intérêts. 


2. Ligne 14 : « Pour arriver à bout de cette résistance » 
De quelle résistance est-il question ? Vous justifierez votre réponse en vous appuyant sur trois citations que vous expliquerez. (5 points)

La ligne 14, " Pour arriver à bout de cette résistance " suggère la résistance de la forêt qui tente de reprendre ses droits et  menace le projet humain de construction d'une ville au sein même de la végétation toujours croissante, vivante, envahissante, " quand on l'abattait par un bout elle repoussait d'un autre ".  


3. Ligne 30 : Selon vous, pourquoi la ville est-elle désignée comme « ville insolente » ? 
Développez et justifiez votre point de vue en vous appuyant sur deux éléments.  (6 points) 

La ville est désignée comme " ville insolente " car elle tient tête à l'homme qui par tous les moyens tente de la dominer et de s'y substituer en prenant " sa place au bord du fleuve et trois milles arbes gigantesques " alors qu'elle est là, enracinée " depuis la naissance du monde ".  


4. Le texte propose un portrait de la forêt. 
a) Qu’est-ce qui caractérise ce portrait ? (2 points)

La forêt se dresse en portrait tout au long du texte offrant des caractéristiques diverses : 
Elle est à l'origine de tous les temps, enracinée " depuis la naissance du monde ". Autonome, auto-suffisante, elle résiste " cramponnée au sol de toutes ses lianes, de toutes ses racines ", elle vit, s'étend, résiste et défend ses droits lorsque la ville sortie de terre au coeur de la forêt, elle regarde, menace, " une masse sombre et menaçante s'étalait en demi cercle. C'était la forêt qui regardait... cette ville insolente qui avait pris sa place ". 


b) Relevez et expliquez deux procédés littéraires utilisés pour l’élaborer.  (2 points)
Dans le but de dresser ce portrait, l'auteur utilise deux procédés littéraires pour l'élaborer. 
La forêt est personnifiée. Résiliente, vivante, combattante, la forêt est " cramponnée ", " se rajeunissait de ses blessures ", " toujours vivantes ". Le champ lexical est celui du combat, " lutter ", " pour arriver au bout de cette résistance ". 
Elle est sujet de l'action ainsi que le suggère le verbe  regarder, " C'était la forêt qui regardait ". 
Elle représente la vie, on peut ainsi parler d'une métaphore filée de la vie. Elle est le témoin du temps qui passe " l'immense forêt vierge enracinée là depuis la naissance du monde ", elle est la beauté " vous n'avez jamais vu une forêt pareille ", elle est la vie " Cramponnée de toutes ses racines, de toutes ses lianes ", elle est la résilience " quand on l'abattait par un bout elle repoussait d'un autre, se rajeunissait de ses blessures ", elle est la renaissance " chaque coup de hache faisait sortir des bourgeons verts ". 


5. Comment comprenez-vous les relations entre les hommes et la nature dans ce texte ?

Appuyez-vous sur le texte pour justifier votre réponse. (5 points) 
Le texte est révélateur des relations entre les hommes et la nature. En effet, dès le premier paragraphe, l'homme est perçu comme un ambitieux par rapport au projet de dominer cette puissante nature dans le but de créer une ville à sa mesure : " il n'y avait qu'à déblayer les bords du fleuve... la ville descendrait jusqu'aux quais d'un port magnifique..." Très vite le projet est contrarié par une nature " insolente ", rebelle, résistante mettant en avant le désir de dominer, de conquérir la nature dans le but de l'apprivoiser mais en vain. Plus on " l'abattait par un bout, elle repoussait d'un autre, se rajeunissait de ses blessures ", " les murailles grandissaient moins vite que les arbres et, sitôt élevées, croulaient sous l'effort des racines toujours vivantes ". Mais si rien n'arrête la forêt, il en est de même pour l'homme. Son projet contrarié, il tente alors pour arriver à ses fins de recourir au feu. " La forêt essaya de lutter encore, retardant l'incendie avec des flots de sève et la fraîcheur sans air de ses feuillages pressés ". Toujours plus résiliente la forêt se remet de cette " seconde mort " lorsque la neigne s'abattit " laissant les " grands terrains pleins de troncs noircis ". 
Dominer est le mot d'ordre. Le projet d'urbanisation se réalise, la " ville de bois, Wood'stown - comme on l'appela, - fut vite peuplée par les essuyeurs de plâtres des villes neuves. Une activité fiévreuse circula dans tous ses quartiers ; mais sur les collines environnantes, dominant les rues pleines de foule". Mais la forêt se rebelle, la nature reprend ses droits, " c'était la forêt qui regardait " cette ville qui " avait pris sa place au bord du fleuve et trois mille arbres gigantesques ".  


6. Quels liens pouvez-vous établir entre le texte et l’image ? Votre réponse devra être développée et s’appuyer sur une description de l’image. (7 points) 
L'image " Liuzhou Forest City ", la ville forêt de Chine conçue par l'arfchitexte Stefano Boen, XXIe siècle fait écho au texte d'Alphonse Daudet, Wood'stown en date de 1873. 
Elle dévoile une ville-forêt en projet novateur, un objectif écologique : les maisons, hôtels, bureaux... sont entièrement recouverts de plantes et d'arbres. On l'imagine servant les hommes dans le respect de la nature et de la biodiversité, conçue pour lutter contre la pollution de l'air, capable d'absorber des tonnes de CO2 : une approche innovante au niveau écologique et un modèle urbain durable qui intègre la géographie des montagnes. 
Le texte d'Alphonse Daudet est évocateur d'une ville en bois, wood'stown. Le texte s'ouvre sur une description du projet, " il n'y avait qu'à déblayer les bords du fleuve... la ville descendrait jusqu'aux quais d'un port magnifique ". Le second paragraphe évoque la mise en oeuvre du projet et des obstacles rencontrés : la végétation tente de reprendre ses droits : " une forêt pareille ", " cramponnée au sol de toutes ses lianes ", " de toutes ses racines ", " quand on l'abattait par un bout elle repoussait d'un autre ", " les rues, les places de la ville à peine tracées étaient envahies par la végétation ". La nature lutte et contrdit le pojet humain, sa résistance est telle qu'elle s'oppose à l'image d'une vilel-forêt de Stefano Boen dans laquelle la nature est parfaitement maîtrisée et contrôlée par l'homme, idéalement intégrée dans la vielle pour servir le projet écologique et l'enrichir d'une esthétique soignée, avec des arbres taillés, une végétation sous contrôle. 
Tandis que l'image donne l'idée d'un monde urbain au coeur de la nature, harmonieuse et paisible, le texte contredit cet idéal d'osmose : 
" Pour arriver à bout de cette résistance, on fut obligé de recourir au feu. La forêt essaya de lutter encore ... la neigne s'abattit comme une seconde mrot ". Jusqu'à sa construction, la ville immense sortie de terre au coeur de la forêt " qui regardait ", subit les menaces de celle-ci la faisant se sentir destructrice, étrangère, menacée, " une masse sombre et menaçante s'étalait en demi-cercle. C'était la forêt qui regardait ", cette vielle " insolente qui avait pris sa place au bord du fleuve, et 3000 arbres gigantesques ". 
Ainsi, Alphonse Daudet fait de l'homme un destructeur dominé par la volonté d'un contrôle absolu de la nature qui tente de reprendre ses droits et reste toujours menaçante. Ce constat est en opposition avec celui de l'architecte Stefano Boen : l'homme habit et s'épanouit dans la ville-forêt dans une nature apprivoisée. 


II. Grammaire et compétences linguistiques (18 points) 


7. Lignes 30-31 : 
« Elle regardait cette ville insolente qui lui avait pris sa place au bord du fleuve, et trois mille arbres gigantesques. » 
a) Relevez les verbes de cette phrase. Indiquez le temps de chacun. (2 points) 

Cette phrase est une phrase complexe composée de deux verbes, le premier " regardait " est à l'imparfait et le second " avait pris ", au plus-que-parfait. 
b) Précisez la valeur de chacun de ces temps. (1 point)
Le premier verbe " regardait " est à l'imparfait traduisant une action longue et passée et le second " avait pris ", au plus-que-parfait, il exprime une action antérieure au verbe regarder. 


8. Lignes 15-16 : 
« Jour et nuit une fumée étouffante emplit l’épaisseur des fourrés [...] »
a) Quelle est la fonction du groupe de mots souligné ? (1 point) 
C'est un complément circonstanciel de temps 
b) Justifiez votre réponse en précisant la manipulation que vous avez utilisée.  (1 point) 
Il est possible de déplacer voire de supprimer le groupe de mots sans pour autant changer le sens de la phrase. 


9. Ligne 1 : « emplacement » 
a) Expliquez la formation de ce mot. (1.5 point) 
Concernant la formation du mot " emplacement ", nous pouvons dire qu'il est composé du radical " place ", du préfixe " em " et du suffixe " ment ". 
b) Indiquez sa nature (classe grammaticale). (0.5 point) 
Nature grammaticale du mot " emplacement " : c'est un nom commun 
c) Donnez deux mots de la même famille. (1 point) 
On peut citer deux mots de la même famille, par exemple, placement et placer. 


10. Réécrivez ce passage en conjuguant les verbes au futur de l’indicatif. (10 points) 
« Dès que le gouvernement de Washington eut accordé la concession, charpentiers et bûcherons se mirent à l'œuvre ; mais vous n'avez jamais vu une forêt pareille. Cramponnée au sol de toutes ses lianes, de toutes ses racines, quand on l'abattait par un bout elle repoussait d'un autre, se rajeunissait de ses blessures, et chaque coup de hache faisait sortir des bourgeons verts. Les rues, les places de la ville à peine tracées étaient envahies par la végétation. Les murailles grandissaient moins vite que les arbres et, sitôt élevées, croulaient sous l'effort des racines toujours vivantes. »


Dès que le gouvernement de Washington accordera la concession, charpentiers et bûcherons se mettront à l'œuvre ; mais vous ne verrez jamais une forêt pareille. Cramponnée au sol de toutes ses lianes, de toutes ses racines, quand on l'abattra par un bout elle repoussera d'un autre, se rajeunira de ses blessures, et chaque coup de hache fera sortir des bourgeons verts. Les rues, les places de la ville à peine tracées seront envahies par la végétation. Les murailles grandiront moins vite que les arbres et, sitôt élevées, crouleront sous l'effort des racines toujours vivantes.
 

 

 

 

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Date de dernière mise à jour : 02/06/2024

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