Husserl 1

Husserl, Les rapports entre la vérité et la science. Introduction et première partie du texte

Exercice bac, le commentaire

Husserl, Les rapports entre la vérité et la science

Husserl, Les rapports entre la vérité et la science

« La vérité ou la fausseté, la critique et l'adéquation critique des données évidentes, voilà autant de thèmes banals qui déjà jouent sans cesse dans la vie pré-scientifique. La vie quotidienne, pour ses fins relatives et variables, peut se contenter d'évidences et de vérités relatives. La science, elle, veut des vérités valables une fois pour toutes et pour tous; définitives; et, partant, des vérifications renouvelées et ultimes. Si, en fait, comme elle-même doit finir par s'en convaincre, la science ne réussit pas à édifier un système de vérités "absolues", si elle doit sans arrêt modifier les valeurs "acquises", elle obéit pourtant à l'idée de vérité absolue, de vérité scientifique, et elle tend par là même à un horizon infini d'approximations qui convergent toutes vers cette idée. A l'aide de ces approximations, elle croit pouvoir dépasser la connaissance naïve, et aussi se dépasser infiniment elle-même. Elle croit le pouvoir aussi par la fin qu'elle se pose, à savoir l'universalité systématique de la connaissance »  
 

Thème, thèse, problématique

Commentaire d'Husserl 
Husserl, Les rapports entre la vérité et la science

Thème 
Vérité dans les sciences et la vie quotidienne 
Thèse 
Montrer que la science  ne peut pas se contenter de vérités relatives mais veut des vérités absolues 
Problématique 
De quelle vérité s'agit-il dans la science et pourquoi ne peut-elle pas se contenter de vérités relatives? 

 

Autre corrigé du texte 

 

Les mouvements du texte

Mouvement 1 
Du début à "renouvelées et ultimes" 
L'auteur pose sa thèse selon laquelle la science veut des vérités absolues et non relatives. 
Mouvement 2
"Si, en fait, comme elle-même doit finir"... à la fin 
C'est un idéal de croire que l'on peut atteindre une vérité absolue en se basant sur le progrès. 
 

Analyse du mouvement 1

Mouvement 1
« La vérité ou la fausseté, la critique et l'adéquation critique des données évidentes, voilà autant de thèmes banals qui déjà jouent sans cesse dans la vie pré-scientifique. La vie quotidienne, pour ses fins relatives et variables, peut se contenter d'évidences et de vérités relatives. La science, elle, veut des vérités valables une fois pour toutes et pour tous; définitives; et, partant, des vérifications renouvelées et ultimes.


     La science a créé son discours traditionnel qui crée de fausses évidences, il s'agit du discours scientifique tenu depuis Galilée. Husserl cherche à montrer ce qu'est la science sans exclure le monde préscientifique de l'intuition sensible. 

I - La science veut des vérités absolues et non relatives. 
1 - Dans notre extrait, Husserl s'interroge sur les rapports entre la vérité et la science. Par souci de répondre à ce questionnement, c'est en opposant l'attitude quotidienne de l'attitude scientifique que le phénoménologue procède. Dans le monde de la vie, la vie est en lien avec la vérité, il y a ce qu'Husserl appelle les évidences vécues. 


2 - Les concepts de vérité ou fausseté n'ont pas l'exclusivité scientifique. Ces notions nous accompagnent dans notre quotidien et nos actes les plus ordinaires comme lorsque nous agissons ou échangeons. Ce monde préscientifique de l'intuition sensible, du subjectif et ce monde sont indépassables même par la science. L'homme peut induire, faire ses expériences et obtenir ses certitudes. Par exemple, le soleil se lèvera demain. Mais il ne peut pas s'adapter au schéma d'une science qui tente de mathématiser la nature en faisant abstraction de toutes les évidences vécues.


3 - Cependant les notions de vérité et d'évidence n'ont pas le même sens dans le concret de notre vie quotidienne et dans le domaine scientifique. En partant du présupposé d'Husserl "seul le monde de la vie donne du sens à la vie elle-même", le mépris de la science en refusant tout ce qui est subjectif nous égare dans notre existence. La science est dans la contradiction qui consiste à dévaloriser le monde de la vie. Husserl tente de justifier cet égarement de la science pour le comprendre. 
Dans notre réalité concrète de tous les jours, nos fins sont relatives, elles dépendent de notre volonté, de nos désirs. 
Le domaine scientifique ne vise pas l'action, sa quête est celle d'une vérité définitive. 
 

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