Exercice guide et corrige dissertation en philosophie pourquoi peut on etre libre

Exercice guidé, corrigé. Dissertation. Pourquoi peut-on être libre?

Exercice guidé

Pourquoi peut-on être libre? 

Exercice guidé 

1. Lecture attentive et compréhension du sujet
Le sujet : "Pourquoi peut-on être libre ?"

Avant de commencer, il est important de clarifier ce que l'on entend par liberté et pourquoi cette liberté peut être possible malgré divers déterminismes.

"Pourquoi" : Cherche à comprendre les raisons qui rendent la liberté possible.
"Être libre" : Peut se référer à la capacité de choisir et d’agir selon sa propre volonté, sans être complètement contraint par des facteurs externes ou internes.
Le sujet te demande de réfléchir aux conditions qui permettent à l’homme de prétendre être libre.

2. Introduction guidée
L’introduction doit être structurée et claire.

a) Amorce
Exemple : La liberté est une valeur fondamentale dans de nombreuses philosophies et sociétés. Cependant, la question de savoir si nous pouvons réellement être libres est complexe. Dans un monde où nous sommes soumis à des influences diverses, qu'elles soient sociales, psychologiques ou naturelles, il est légitime de se demander si et comment nous pouvons être véritablement libres.

b) Définition des termes et problématisation
Exemple : Être libre signifie souvent agir en accord avec sa propre volonté. Cependant, cette liberté peut-elle exister malgré les déterminismes et contraintes qui nous entourent ? Peut-on réellement être libre si nos choix sont influencés par des facteurs externes ou internes ? La liberté est-elle une illusion ou peut-elle être authentique malgré les influences auxquelles nous faisons face ?

Problématique : Quels sont les fondements de la liberté humaine et comment peut-on être libre dans un monde où nous sommes soumis à diverses contraintes et déterminismes ?

c) Annonce du plan
Exemple : Nous examinerons d’abord la notion de liberté en tant qu’absence de contraintes externes (I). Ensuite, nous analyserons la liberté comme autonomie rationnelle, en nous basant sur les idées de Kant et Sartre (II). Enfin, nous aborderons la compatibilité entre liberté et déterminisme, en considérant des perspectives comme celles de Spinoza et les critiques contemporaines (III).

3. Développement : plan détaillé
Le développement suit les trois parties annoncées dans l’introduction.

I. La liberté comme absence de contraintes externes
Cette première partie explore la conception de la liberté comme étant l’absence de contraintes imposées de l’extérieur.

a) Argument : la liberté négative

Exercice : Explique la conception négative de la liberté, où être libre signifie ne pas être contraint par des facteurs extérieurs.

Réponse guidée : La liberté est souvent définie en termes négatifs comme l’absence de contraintes extérieures. Pour des penseurs comme Isaiah Berlin, être libre signifie pouvoir agir selon ses propres désirs sans être empêché par des obstacles externes. Cette liberté est donc la capacité de faire ce que l’on veut, tant que rien ne s’y oppose.

b) Exemple et illustration : la liberté politique

Exercice : Utilise un exemple de liberté politique pour illustrer cette conception.

Réponse guidée : Dans une démocratie, les citoyens ont le droit de choisir leurs dirigeants et d’exprimer leurs opinions. L’absence de tyrannie et de censure permet aux individus de vivre selon leurs propres volontés, ce qui est une illustration classique de la liberté négative.

c) Critique : les limites de la liberté négative

Exercice : Critique cette conception en montrant ses limites.

Réponse guidée : Cependant, la liberté négative est limitée car elle ne prend pas en compte les déterminismes internes et psychologiques. Par exemple, même en absence de contraintes externes, une personne peut être prisonnière de ses propres désirs ou dépendances. La liberté négative ne suffit donc pas à garantir une véritable autonomie.

II. La liberté comme autonomie rationnelle
Dans cette partie, explore la conception de la liberté comme autonomie rationnelle, en se basant sur les idées de Kant et Sartre.

a) Argument : la liberté selon Kant

Exercice : Introduis la conception kantienne de la liberté en tant qu’autonomie morale.

Réponse guidée : Selon Kant, la liberté ne se résume pas à l’absence de contraintes, mais à la capacité de se soumettre à une loi morale que l’on se prescrit soi-même. L’autonomie, dans ce sens, est la capacité de choisir selon des principes rationnels, indépendamment des désirs immédiats.

b) Argument : la liberté selon Sartre

Exercice : Ajoute la perspective de Sartre sur la liberté radicale.

Réponse guidée : Sartre, quant à lui, défend une vision plus radicale de la liberté. Pour lui, l’homme est condamné à être libre. Même dans des situations de contrainte, il est toujours libre de choisir sa manière de réagir. Cette liberté est radicale et implique la responsabilité totale de ses choix.

c) Critique : la tension entre autonomie et désirs

Exercice : Montre les tensions et limites de ces conceptions.

Réponse guidée : Ces conceptions de la liberté comme autonomie rationnelle ont leurs propres limites. Par exemple, la capacité à suivre des principes rationnels peut entrer en conflit avec des désirs puissants. De plus, la liberté radicale de Sartre peut sembler accablante, car elle ignore les contextes sociaux et psychologiques qui influencent nos choix.

III. Liberté et déterminisme : compatibilité et critiques
Cette partie examine comment la liberté peut être envisagée dans un monde où nous sommes soumis à des causes et des déterminismes.

a) Argument : la liberté selon Spinoza

Exercice : Présente la conception de la liberté chez Spinoza comme compréhension des déterminismes.

Réponse guidée : Spinoza soutient que tout est déterminé par des causes, mais cela n’empêche pas la liberté. Pour lui, la liberté réside dans la compréhension et l’acceptation des déterminismes qui nous régissent. En comprenant les causes de nos actions, nous pouvons agir de manière plus rationnelle et libre.

b) Argument : les critiques contemporaines 

Exercice : Introduis les critiques modernes 

Réponse guidée : Des critiques contemporaines remettent en question la compatibilité entre liberté et déterminisme. Certains chercheurs en neurosciences, par exemple, affirment que nos décisions sont déterminées par des processus cérébraux inconscients. Cette perspective met en doute la possibilité même d’une liberté authentique.

c) Critique : les limites 

Exercice : Discute des limites et de ses critiques.

Réponse guidée : En supposant que comprendre les causes suffit à garantir la liberté, il ignore parfois l’impact profond de ces déterminismes sur notre expérience subjective de la liberté. Les débats contemporains continuent de questionner cette compatibilité.

4. Conclusion
Récapitule les arguments et réponds clairement à la question posée.

Exercice : Résume les principales idées et réponds à la question.

Réponse guidée : En conclusion, la possibilité d’être libre repose sur plusieurs facteurs. La liberté peut être envisagée comme absence de contraintes externes, mais cette conception est limitée. Une liberté véritable nécessite une autonomie rationnelle, comme le propose Kant et Sartre, bien que ces conceptions présentent leurs propres défis. Enfin, la compatibilité entre liberté et déterminisme, telle que vue par Spinoza, reste un sujet de débat, surtout face aux critiques contemporaines. La liberté semble donc être une notion complexe, impliquant une interaction entre déterminismes et autonomie personnelle.

5. Ouverture
Exemple d’ouverture : Cette réflexion sur la liberté invite à considérer les avancées récentes en philosophie de l'esprit et en neurosciences. Si les découvertes scientifiques confirment des déterminismes inconscients, comment réconcilier ces découvertes avec notre expérience vécue de la liberté ?
 

Dissertation rédigée

Amorce :
La liberté est un concept central dans les réflexions philosophiques et politiques. De nombreux penseurs, de l’Antiquité à nos jours, ont débattu de sa nature et de ses conditions d’existence. Mais si l’idée de liberté est souvent perçue comme une aspiration fondamentale de l’être humain, une question demeure : pourquoi peut-on être libre ? Est-ce une possibilité qui découle naturellement de la condition humaine, ou bien une conquête qui nécessite des conditions particulières ?

Les termes du sujet :
La question "Pourquoi peut-on être libre ?" invite à s’interroger sur les raisons et les conditions qui permettent à l’homme de connaître la liberté. Cette formulation suppose que l’homme peut effectivement être libre, mais interroge les fondements de cette possibilité. Est-ce en raison de sa nature rationnelle ? Ou bien parce qu’il dispose d’une autonomie qui lui permet de se détacher des contraintes extérieures ?

Problématique :
La liberté, considérée comme une faculté propre à l’homme, doit être examinée dans ses différentes dimensions : la liberté individuelle face aux déterminismes extérieurs, mais aussi la liberté morale et politique. Il est donc légitime de se demander : qu’est-ce qui rend la liberté possible ? Est-elle un état naturel de l’homme ou un projet à réaliser en dépit des contraintes imposées par la nature et la société ?

Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous étudierons la liberté comme une caractéristique essentielle de l’être humain, fondée sur sa capacité à choisir et à penser de manière autonome. Ensuite, nous analyserons les obstacles qui limitent cette liberté et les raisons pour lesquelles elle peut être menacée. Enfin, nous verrons que la liberté, bien que fragile, peut être conquise et développée à travers l’engagement moral et politique.

I. La liberté comme caractéristique essentielle de l'être humain
A. La liberté comme capacité de choix
La liberté de choix comme fondement de l'humanité.

Les philosophes, notamment Sartre, soutiennent que l’homme est "condamné à être libre" car il est toujours confronté à des choix. La capacité de se déterminer soi-même, indépendamment des circonstances extérieures, est une caractéristique fondamentale de la liberté humaine.
La conscience comme source de la liberté.
La liberté découle de la conscience de soi et du monde. En prenant conscience de ses actions, l’être humain est capable de les orienter, contrairement aux animaux qui agissent uniquement par instinct. La conscience permet donc la réflexion sur les choix et les actions.


B. La liberté rationnelle : l’autonomie de la pensée
L’autonomie comme condition de la liberté.

Kant définit la liberté comme l’autonomie : l’homme est libre lorsqu’il obéit à des lois qu’il se donne à lui-même par la raison. La raison permet à l’individu de s’émanciper des passions et des désirs irrationnels qui pourraient le rendre esclave de lui-même.
L’homme libre face aux déterminismes naturels.
Même si l’homme est soumis à des lois de la nature, il conserve une certaine marge de manœuvre pour y répondre par ses propres décisions. Rousseau, par exemple, insiste sur la distinction entre la liberté naturelle et la liberté civile ou morale, cette dernière étant fondée sur la raison.


Transition : Si la liberté semble être une capacité inhérente à la nature humaine, cette conception idéaliste doit cependant être confrontée aux nombreux obstacles qui peuvent limiter cette liberté, à la fois intérieurement et extérieurement.


II. Les limites et obstacles à la liberté
A. Les déterminismes qui pèsent sur l’individu
Les déterminismes sociaux et culturels.

Durkheim et Marx soulignent que les individus sont conditionnés par des structures sociales, économiques et culturelles qui influencent fortement leurs comportements et choix. Ainsi, l’idée que l’homme est libre est remise en question par la reconnaissance de ces déterminismes, qui orientent parfois l’individu sans qu’il en soit pleinement conscient.
Le poids des pulsions et des passions.
Spinoza montre que l’homme est souvent esclave de ses passions. Les désirs irrationnels peuvent dominer la volonté, ce qui conduit à une forme de servitude intérieure. L’individu peut alors croire qu’il agit librement, alors qu’il est en réalité soumis à des forces internes incontrôlables.


B. Les contraintes politiques et légales
Les lois et la liberté individuelle.

Les sociétés humaines imposent des règles et des lois qui restreignent certaines formes de liberté. Cependant, Rousseau soutient que la liberté civile, bien que contrainte par la loi, permet un épanouissement supérieur à la liberté purement naturelle. Les lois sont nécessaires pour garantir une forme de liberté collective.
La liberté menacée par l’autoritarisme et les oppressions.
Dans certains contextes politiques, la liberté est entravée par des régimes autoritaires ou oppressifs qui privent les individus de leur droit de s’exprimer, de penser et d’agir librement.


Transition : Bien que la liberté soit souvent limitée par des déterminismes ou des contraintes externes, il est possible de la conquérir par un effort individuel et collectif, ce qui nous amène à considérer la liberté non plus seulement comme un état naturel, mais comme un projet à réaliser.


III. La liberté comme conquête morale et politique
A. La liberté morale : un projet personnel
La maîtrise de soi comme condition de la liberté.

Selon les stoïciens, la véritable liberté consiste à maîtriser ses passions et ses désirs. En contrôlant ses émotions et en agissant en accord avec la raison, l’individu parvient à se libérer des forces internes qui le gouvernent. Pour Sénèque, être libre, c'est "ne dépendre que de soi-même".
La liberté comme responsabilité.
La liberté n’est pas simplement l’absence de contraintes, elle implique une responsabilité morale. Sartre insiste sur le fait que la liberté engage : en étant libre, l’individu doit assumer pleinement ses choix et leurs conséquences.


B. La liberté politique : un idéal collectif
La liberté politique comme droit fondamental.

La liberté est aussi un projet collectif : dans les sociétés démocratiques, la liberté politique, qui inclut la liberté d’expression, de conscience et de participation à la vie publique, est un fondement essentiel. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 illustre cette idée selon laquelle la liberté est un droit universel qui doit être garanti par des institutions politiques.
La liberté à conquérir face aux oppressions.
L’histoire des luttes pour la liberté montre que celle-ci n’est jamais définitivement acquise. Que ce soit dans les révolutions, les mouvements sociaux ou les résistances aux dictatures, la liberté est un idéal à conquérir et à protéger face aux diverses formes d’oppression et de domination.


Conclusion :
La question "Pourquoi peut-on être libre ?" révèle que la liberté, bien que fondée sur la nature rationnelle de l’homme, est soumise à de nombreuses limitations, qu’elles soient intérieures ou extérieures. Cependant, malgré ces obstacles, la liberté reste une possibilité, voire une nécessité, à la fois individuelle et collective, à condition de la penser comme un projet moral et politique à accomplir. Ainsi, la liberté se présente comme une aspiration fondamentale de l’être humain, qui doit continuellement être défendue et conquise.
 

Philosophie - méthode et repérage

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